Extraits des livres que nous aimons...

Rastacool a écrit:

KIWI a écrit:

Akhenaton a écrit::mdr: :mdr: un rasta intello :tongue:

Il ne connait même pas Boualem Zouazou...... :mdr: :mdr:

non je connais pas :eusa: :rigoool:

Rasta ne connais pas Boualem Zouazou :!: :shock: :eusa: : :roll: :

Ouais je ne le connais pas :D:

Rastacool a écrit:Ouais je ne le connais pas :D:

et pourtant c'est un TchiwTchiw :eh:

Salam,

"DU SOLEIL SUR MONTREAL" est un très beau roman de Rachid TRIDI.

Je l'ai lu, à sa sortie, il y a quelqus années ... j'étais scotchée ... et je ne l'ai pas laché avant de l'avoir terminé ...

Il parle d'un coup de foudre et d'une histoire d'amour entre Karima, une
immigrante algérienne et Michel, un Québecois de souche...
Il parle de bien d'autres choses aussi ...

Une émouvante histoire pleine de "turbulences" ...

J'avait cité ce bouquin sur le topic relatif à l'immigration au Canada;
En voici un bout:

[["II était en train de parcourir la quatrième de couverture de The Interrupted journey, de John G. Fuller, lorsqu'instinctivement il leva la tête : lui donnant le dos, elle pianotait sur l'ordinateur de consultation bibliographique ; il l'avait reconnue, la belle inconnue de jeudi passé. Elle portait un foulard blanc cette fois. Son cœur se mit à battre la chamade, et sans une seconde d'hésitation il se dirigea vers elle :

— Bonjour, fit-il.
Elle se retourna, le regarda en s'empourprant, puis répondit "Bonjour", avant de refaire face à l'ordinateur. Il s'enhardit :
—Je m'appelle Michel, Michel Tremblay.
Elle ne répondit pas. Il insista :
— C'est quoi, ton nom ?
Elle continuait de taper sur le clavier.
— Est-ce que tu te souviens de moi ? lui demanda-t-il.

Elle lui refit face : il la dépassait d'une bonne tête et la couvait d'un regard plein d'attente. Elle était comme étourdie par le resplendissant bleu pervenche de ces yeux au pouvoir magnétique, qui tenait de l'intelligence et de la douceur qui en émanaient. Elle était comme heureuse de le revoir, mais elle gardait son visage fermé pour faire l'étonnée :
— Je vous demande pardon ?

Michel était confus, désarçonné, ne comprenant pas, s'étant attendu au sourire de la dernière fois ; il bredouilla une excuse avant de s'esquiver, aussi soudainement qu'il était apparu.

Karima ne savait plus ce qu'elle recherchait ; elle restait là, collée à l'écran, assaillie par le trouble et la contradiction de ce qui l'agitait intérieurement. Elle avait contenu sa joie quand elle avait d'abord reconnu sa voix, douce, légèrement feutrée, puis revu ce visage d'ange qui lui avait trotté par la tête pendant la semaine ; mais en même temps, elle s'était sentie comme agressée par sa manière trop directe de l'aborder. Jamais on ne l'avait accostée de cette façon, sa tenue et son attitude réservée tenant à l'écart les garçons les plus audacieux. Mais elle s'en voulait de l'avoir rabroué aussi sec : il avait l'air si gentil, si tendre. Pourtant, elle le découvrait maintenant, elle n'avait cessé de cultiver le secret espoir de le rencontrer à nouveau. Elle craignait de l'avoir définitivement froissé.

Elle reconnaissait subitement que quelque chose l'attirait chez ce garçon, ce garçon qui s'appelait Michel, mais qui ne savait pas son nom à elle. Et elle s'en voulait de ne pas le lui avoir dit. D'un autre côté, elle pensait avoir bien agi, car enfin qu'avait-elle à voir avec ce garçon que tout éloignait d'elle ? Elle était algérienne et, qui plus est, musulmane pratiquante. Mais qu'allait-elle chercher là ? Pourquoi compliquer les choses ? Ne pouvait-elle être amie avec lui, par simple sympathie ? A force de vivre renfermée sur elle-même, elle avait fini par exclure les autres de son champ, confrontant les valeurs de culture et de religion à celles de la bonne convenance et de l'amitié.

Elle se dit qu'elle devait réagir et voir le monde autrement, et qu'elle le pouvait sans avoir à renier ses racines. Ayant ainsi réfléchi, elle retrouva son aplomb : le titre du livre qu'elle cherchait lui revint en mémoire.

Rendu au coin du boulevard Décarie, Michel décida de rebrousser chemin: il reprit la rue de l'Eglise dans l'autre sens. Il faisait froid et sombre en cette fin d'après-midi, et il avait la tête toute mêlée. Choqué par la réaction de la jeune fille, il avait quitté précipitamment la bibliothèque, sans avoir emprunté le livre pour lequel il était venu. Pourquoi avait-elle fait semblant de ne pas le reconnaître ? Que s'était-il donc passé pour qu'elle perdît son sourire ? ce sourire dont le souvenir l'avait bercé ces derniers jours.

Il avait tellement attendu cette occasion de la revoir ! Et elle l'avait à peine regardé ! II s'était fait trop d'idées, voilà tout. Mais non, il y avait quelque chose, il en était certain, dans son regard qui lui disait le contraire de ce qu'elle laissait voir. Peut-être qu'il s'était mal pris pour lui parler ? C'est vrai qu'il l'avait tutoyée, et il est possible qu'il l'ait vexée. Qu'à cela ne tienne, il la vouvoierait. Mais il retournait pour prendre son livre. Vraiment ? Il ne le savait trop.

Il mit le pied sur une plaque de glace traîtresse et faillit tomber, ce qui le ramena à la réalité de cette voie tortueuse prise entre deux hautes bandes de neige, et dont il fallait prendre garde d'éviter les parties glissantes parfois bien camouflées sous une couche apparemment inoffensive.

Il la croisa au moment où elle s'insérait dans le tourniquet de sortie, et miracle ! elle lui sourit. Par chance, il n'y avait personne dans le petit hall d'entrée.

—Je te... heu... je vous demande de m'excuser pour tout à l'heure, commença-t-il gauchement en jouant fébrilement des mains avec sa tuque et ses gants. Je te... heu... je vous ai manqué de respect et...

Karima ne comprit pas d'abord pourquoi il s'excusait, puis à le voir s'empêtrer entre le "tu" et le "vous", elle finit par saisir : elle en était toute remuée, mais en même temps de voir ce grand beau gosse se plier en quatre devant elle pour se faire pardonner ce qu'il n'avait pas commis réveillait la femme qui dormait en elle; ( ...), un sentiment nouveau, une forme d'apaisement et de calme plénitude, mêlée à une sorte d'excitation née de la conscience de se voir convoitée, valorisée en tant que potentielle moitié de l'autre.

—Je m'appelle Karima Arribi, s'entendit-elle prononcer, comme dans un état second. Ses traits s'étaient comme éclairés, ce qui la rendait encore plus belle, et au frémissement à peine perceptible de ses lèvres au dessin délicat Michel reconnut qu'il ne s'était pas trompé et qu'il avait bien fait de revenir vers elle.

- Moi c'est Michel, rappela-t-il d'une voix qui sonnaitd'une joie à peine contenue
- Oui, tu me l'as dit."]]

:-lol-:

Merci beaucoup Benkad :8-):

Un forumiste (d'ailleurs) a riposté en écrivant ceci:
"quel Québecois de souche, tu veux dire un colon blanc de souche, c'est le terme le plus approprié !!!!"

Sa réplique est évidemment très pertinente, ce qui m'a beaucoup plu et c'est ainsi que j'ai répondu:

""""Yeeessss!!! C'est le terme ( le plus) approprié!!!
Merci
de remettre les pendules à l'heure !!!!! ... Nous avons ( trop)
tendance à avoir la mémoire courte et à faire table rase de pans entier
de l'Histoire ... et des histoires ... ... ce n'est que le syndrome du colonisé, me diras-tu ... et je te l'accorde!?! """"

En fait, ces extraits ne sont intéressants que s'ils soulèvent des débats ... ce qui est loin d'être toujours le cas, à mon grand regret : :roll: :

Rastacool a écrit::-lol-:

Merci beaucoup Benkad :8-):

Merci à toi de passer ... cela me fait plaisir que tu lises ceci ... et cela :wink: :rigoool:

Benkad a écrit:

Rastacool a écrit::-lol-:

Merci beaucoup Benkad :8-):

Merci à toi de passer ... cela me fait plaisir que tu lises ceci ... et cela :wink: :rigoool:

Bahh je suis un lecteur fidel de tes posts :D:

Rastacool a écrit:

Benkad a écrit:

Rastacool a écrit::-lol-:

Merci beaucoup Benkad :8-):

Merci à toi de passer ... cela me fait plaisir que tu lises ceci ... et cela :wink: :rigoool:

Bahh je suis un lecteur fidèle de tes posts :D:

Tu es sympa et je suis très flattée!!!
mais tu sais que je te parle aussi d'une lecture bien plus belle que mes posts :up:

Benkad a écrit:
Tu es sympa et je suis très flattée!!!
mais tu sais que je te parle aussi d'une lecture bien plus belle que mes posts :up:

Justement :-) :-)

J'aime bien les extraits :D:

Rastacool a écrit:

Benkad a écrit:
Tu es sympa et je suis très flattée!!!
mais tu sais que je te parle aussi d'une lecture bien plus belle que mes posts :up:

Justement :-) :-)

J'aime bien les extraits :D:

Dans ce cas, voici un "extrait" "intégral" pour toi mon jeune ami:

Merci beaucoup :wink: :8-):

merci , merci et encore merci Soeur :bravo:

boulevard boy a écrit:merci , merci et encore merci Soeur :bravo:

C'est gratis et çà me fais plaisir !! Je suis contente que çà te plaises

Je "signale", toutefois, que certains passages de ce roman sont très douloureux ... : :roll: :

Salam,

Je viens de revoir un bout du film "Le Titanic" sur TF1. Cela m'a fait penser à ce passage qui en parle dans le très beau roman "Samarcande" de AMIN MAALOUF. Le voilà:

[""Notre ultime jouissance était la promenade du soir. Dès que noue avions fini le dîner, nous allions trouver un officier, toujours le même, qui nous conduisait à un coffre-fort, d'où nous retirions la Manuscrit, pour l'emmener précieusement en tournée à travers ponts et corridors. Assis dans les fauteuils en rotin du Café parisien, nous lisions au hasard quelques quatrains, puis, empruntant l'ascenseur, nous montions jusqu'au promenoir, ... Tard dans la nuit, nous ramenions le Manuscrit vers notre chambre, où il passait la nuit avant d'être remis, au matin, dans le même coffre, par l'intermédiaire du même officier. Un rituel qui enchantait Chirine. Si bien que je me faisais un devoir d'en retenir chaque détail pour le reproduire le lendemain sans le moindre écart.

C'est ainsi qu'au quatrième soir j'avais ouvert le Manuscrit à la page où Khayyam en son temps avait écrit:

Tu demandes d'où vient notre souffle de vie.
S'il fallait résumer une trop longue histoire,
Je dirais qu'il surgit du fond de l'océan,
Puis soudain l'océan l'engloutit à nouveau.

La référence à l'océan m'amusait: je voulus relire plus lentement. Chirine m'interrompit:
- Je t'en supplie!
Elle semblait suffoquer; je la dévisageai avec inquiétude.
- Je connaissais ce robaï par coeur, dit-elle d'une voix éteinte, et j'ai subitement l'impression de l'entendre pour la première fois. C'est comme si ...
Mais elle renonça à expliquer, reprit son souffle avant de dire, légèrement rassérénée:
- Je voudrais que nous soyons déjà arrivés.
Je haussai les épaules.
- S'il y a un navire au monde sur lequel on puisse voyager sans crainte, c'est bien celui-ci. Comme l'a dit le capitaine Smith, Dieu lui-même ne pourrait pas couler ce paquebot!

Si j'avais cru la rassurer par ces paroles et par ce ton allègre, c'est l'effet inverse que je produisis. Elle s'agrippa à mon bras en murmurant:
- Ne dis plus jamais cela! Plus jamais!
- Pourquoi te mets-tu dans un tel état? Tu sais bien que ce n'était qu'une boutade!
- Chez nous, même un athée n'oserait pas proférer une telle phrase.

Elle frissonnait. Je ne comprenais pas la violence de sa réaction. Je lui proposai de rentrer, et dus la soutenir pour qu'elle ne tombe pas en chemin.

Le lendemain, elle semblait rétablie. Pour tenter de la distraire, je l'emmenai à la découverte des merveilles du paquebot, enfourchai même le tremblotant chameau électrique, au risque d'essuyer les rires de Henry Sleeper Harper, l'éditeur de l'hebdomadaire du même nom, qui resta un moment en notre compagnie, nous offrit le thé et nous raconta ses voyages en Orient, avant de nous présenter, fort cérémonieusement, son chien pékinois qu'il avait jugé bon d'appeler Sun Yat-sen, en hommage ambigu à l'émancipateur de la Chine. Mais rien ne parvenait à dérider Chirine.

Le soir, à diner, elle resta silencieuse; elle semblait affaiblie. Je jugeai donc prudent de renoncer à notre promenade rituelle et laissai le Manuscrit dans le coffre. Nous rentrâmes nous coucher. Tout de suite elle versa dans un sommeil agité. Pour ma part, inquiet pour elle et peu habitué à dormir si tôt, je passai une bonne partie de la nuit à l'observer.

Pourquoi mentir? Lorsque le paquebot heurta l'iceberg, je ne m'en rendis pas compte. C'est après coup, quand on me précisa à quel moment la collision s'était produite, que je crus me rappeler avoir entendu peu avant minuit comme le bruit d'un drap qui se déchirait dans uns une cabine proche. ...
...
- Il faut que tu te lèves, nous devons monter sur le pont.
- Pas ce soir, j'ai trop froid.
- Il ne s'agit pas de promenade, ce sont les ordres du capitaine.

Ce dernier mot eut comme un effet magique; elle sauta du lit en criant:
- Khodaya! Mon Dieu!
Elle s'habilla en vitesse. Et en désordre. ...
...""]

bienvenue et si vous trouvez des difficultées faites nous signe et voici votre pack de bienvenue :ifri: :ifri1:

place_guydon a écrit:bienvenue a toi et si vous trouvez des difficultées faites nous signe et voici votre pack de bienvenue :ifri: :ifri1:

merci pour cet accueuil purement bougiotte!! :lol:

croyance a écrit:

place_guydon a écrit:bienvenue a toi et si vous trouvez des difficultées faites nous signe et voici votre pack de bienvenue :ifri: :ifri1:

merci pour cet accueuil purement bougiotte!! :lol:

3la slmtek ya khou :Garo:

ti_amo a écrit:

croyance a écrit:

place_guydon a écrit:bienvenue a toi et si vous trouvez des difficultées faites nous signe et voici votre pack de bienvenue :ifri: :ifri1:

merci pour cet accueuil purement bougiotte!! :lol:

3la slmtek ya khou :Garo:

merci mon frere,
a vrai dire, "ya khti" serai plus juste :lol:
toi, t'es pas passé par le topic qui parle du tabagisme :lol:

croyance a écrit:Salam,

je suis nouvelle dans le forum (j’espère être la bienvenue :P ) et comme il faut un début a tout, ben je me lance :

« Le Prophète », l’œuvre incontournable de Gibran Khalil Gibran, un guide dont on ne peut se séparer une fois qu’on l’a eu entre les mains.
...

Bien sûr que tu es la bienvenue et je dois te dire que tu as tapé fort pour un premier message!!! j'adore ce livre de Khalil Gibran tout plein de pensées profondes et il y a des petits bouts sur le topic de "la phrase du jour" ...
Il y a aussi sa page sur l'amitié...quelque part ...

Chic alors! le nombre de fi-filles augmente !!! :ifri: :ifri1: :present:

croyance a écrit:
merci mon frere,
a vrai dire, "ya khti" serai plus juste :lol:
toi, t'es pas passé par le topic qui parle du tabagisme :lol:

:mdr: oui c vrai et je mexcuse pr le mascu :up: lain

Benkad a écrit:

croyance a écrit:Salam,

je suis nouvelle dans le forum (j’espère être la bienvenue :P ) et comme il faut un début a tout, ben je me lance :

« Le Prophète », l’œuvre incontournable de Gibran Khalil Gibran, un guide dont on ne peut se séparer une fois qu’on l’a eu entre les mains.
...

Bien sûr que tu es la bienvenue et je dois te dire que tu as tapé fort pour un premier message!!! j'adore ce livre de Khalil Gibran tout plein de pensées profondes et il y a des petits bouts sur le topic de "la phrase du jour" ...
Il y a aussi sa page sur l'amitié...quelque part ...

Chic alors! le nombre de fi-filles augmente !!! :ifri: :ifri1: :present:

je n'ai pas encore fait le tour, mais ça ne saurait tarder :D:
merci grande soeur, ainsi, tu m'aidera a enrichir mes connaissances en littérature (j'avoue qu'elles sont limitées :oops: )

ti_amo a écrit:

croyance a écrit:
merci mon frere,
a vrai dire, "ya khti" serai plus juste :lol:
toi, t'es pas passé par le topic qui parle du tabagisme :lol:

:mdr: oui c vrai et je mexcuse pr le mascu :up: lain

pas grave :mdr:

croyance a écrit:
pas grave :mdr:

tt facon tu est la bienvenue :yaourt: :ifri: :up: