Extraits des livres que nous aimons...

Merci Yacine.

Bonjour......oui Léon l'africain,identités meurtrières...et samarcande alors?
Pour léon l'africain si mes souvenirs ne me trahissent pas c'est Cheikh El ouazzani d'origine maghrebine.....

Bonjour,

Léon l'Africain était Hassan El Ouzzan (ou El Wazzân), fils de Mohammed El Wazzân le "peseur" en Andalousie ... puis rentré au Maghreb suite à la reconquista ...

(Les Ouzzani d'ici sont très chers à mon coeur ...)

Et Voici un extrait du super magnifique Samarcande ... sur Omar El Kheyyam et ses fabuleux quatrains (robâ3i) ... une splendeur!! ...:

Benkad a écrit:Salam,

Je viens de revoir un bout du film "Le Titanic" sur TF1. Cela m'a fait penser à ce passage qui en parle dans le très beau roman "Samarcande" de AMIN MAALOUF. Le voilà:

[""Notre ultime jouissance était la promenade du soir. Dès que nous avions fini le dîner, nous allions trouver un officier, toujours le même, qui nous conduisait à un coffre-fort, d'où nous retirions le Manuscrit, pour l'emmener précieusement en tournée à travers ponts et corridors. Assis dans les fauteuils en rotin du Café parisien, nous lisions au hasard quelques quatrains, puis, empruntant l'ascenseur, nous montions jusqu'au promenoir, ... Tard dans la nuit, nous ramenions le Manuscrit vers notre chambre, où il passait la nuit avant d'être remis, au matin, dans le même coffre, par l'intermédiaire du même officier. Un rituel qui enchantait Chirine. Si bien que je me faisais un devoir d'en retenir chaque détail pour le reproduire le lendemain sans le moindre écart.

C'est ainsi qu'au quatrième soir j'avais ouvert le Manuscrit à la page où Khayyam en son temps avait écrit:

Tu demandes d'où vient notre souffle de vie.
S'il fallait résumer une trop longue histoire,
Je dirais qu'il surgit du fond de l'océan,
Puis soudain l'océan l'engloutit à nouveau.

La référence à l'océan m'amusait: je voulus relire plus lentement. Chirine m'interrompit:
- Je t'en supplie!
Elle semblait suffoquer; je la dévisageai avec inquiétude.
- Je connaissais ce robaï par coeur, dit-elle d'une voix éteinte, et j'ai subitement l'impression de l'entendre pour la première fois. C'est comme si ...
Mais elle renonça à expliquer, reprit son souffle avant de dire, légèrement rassérénée:
- Je voudrais que nous soyons déjà arrivés.
Je haussai les épaules.
- S'il y a un navire au monde sur lequel on puisse voyager sans crainte, c'est bien celui-ci. Comme l'a dit le capitaine Smith, Dieu lui-même ne pourrait pas couler ce paquebot!

Si j'avais cru la rassurer par ces paroles et par ce ton allègre, c'est l'effet inverse que je produisis. Elle s'agrippa à mon bras en murmurant:
- Ne dis plus jamais cela! Plus jamais!
- Pourquoi te mets-tu dans un tel état? Tu sais bien que ce n'était qu'une boutade!
- Chez nous, même un athée n'oserait pas proférer une telle phrase.

Elle frissonnait. Je ne comprenais pas la violence de sa réaction. Je lui proposai de rentrer, et dus la soutenir pour qu'elle ne tombe pas en chemin.

Le lendemain, elle semblait rétablie. Pour tenter de la distraire, je l'emmenai à la découverte des merveilles du paquebot, enfourchai même le tremblotant chameau électrique, au risque d'essuyer les rires de Henry Sleeper Harper, l'éditeur de l'hebdomadaire du même nom, qui resta un moment en notre compagnie, nous offrit le thé et nous raconta ses voyages en Orient, avant de nous présenter, fort cérémonieusement, son chien pékinois qu'il avait jugé bon d'appeler Sun Yat-sen, en hommage ambigu à l'émancipateur de la Chine. Mais rien ne parvenait à dérider Chirine.

Le soir, à diner, elle resta silencieuse; elle semblait affaiblie. Je jugeai donc prudent de renoncer à notre promenade rituelle et laissai le Manuscrit dans le coffre. Nous rentrâmes nous coucher. Tout de suite elle versa dans un sommeil agité. Pour ma part, inquiet pour elle et peu habitué à dormir si tôt, je passai une bonne partie de la nuit à l'observer.

Pourquoi mentir? Lorsque le paquebot heurta l'iceberg, je ne m'en rendis pas compte. C'est après coup, quand on me précisa à quel moment la collision s'était produite, que je crus me rappeler avoir entendu peu avant minuit comme le bruit d'un drap qui se déchirait dans une une cabine proche. ...
...
- Il faut que tu te lèves, nous devons monter sur le pont.
- Pas ce soir, j'ai trop froid.
- Il ne s'agit pas de promenade, ce sont les ordres du capitaine.

Ce dernier mot eut comme un effet magique; elle sauta du lit en criant:
- Khodaya! Mon Dieu!
Elle s'habilla en vitesse. Et en désordre. ...
...""]

Joliiiiiiiiiiiiiii........bon pêcheur suis je? non l'appât était de qualité......Maalouf et khayyam révelleraient les perles de pluie même de pays où il ne pleut pas........

Celà mérite ..........ça:

Le vin diminue l'orgueil de la tête;
Le vin détruit les noeuds têtus;
Le démon,s'il avait bu rien qu'un verre,
Se serait devant l'homme deux mille fois jeté à terre.

Si,aujourd'hui que tu es en possession de toi même,
Tu ne sais rien,
Que sauras tu demain,
Quant,mort,tu seras sorti de toi même?

Omar KHAYYAM

Joliiiiiiiiiiiiiii ...
Ah!! les perles de pluie!!!!
de Brel à Khayyam ... écoute ceci ... dans ce quatrain encore:

Goutte d'eau qui tombe et se perd dans la mer,
Grain de poussière qui se fond dans la terre.
Que signifie notre passage en ce monde?
Un vil insecte a paru, puis disparu.

...

Benkad a écrit:Joliiiiiiiiiiiiiii ...
Ah!! les perles de pluie!!!!
de Brel à Khayyam ... écoute ceci ... dans ce quatrain encore:

Goutte d'eau qui tombe et se perd dans la mer,
Grain de poussière qui se fond dans la terre.
Que signifie notre passage en ce monde?
Un vil insecte a paru, puis disparu.

...

Peut être sera t-il moins vil,s'il a pollenisé les fleurs d'un jardin de fleurs ou d'un champ de mais....

yeeeeeeeeeessssssssssssssssss!!!
c'est très bien dit ...
Que reste t-il alors?!! sinon fertiliser les jardins et les champs ... avec amour ... tout l'amour ...

"yal amdhiq ansi n3edda,
Entsezzouth dijedjigène;
..."

disait l'ami Hakim ...

La rose:<<qu'a t-il,plus que moi,de déléctable à voir?>>
<<Pourtant périr dans la citerne pour eau de rose est mon sort>>
Le rossignol en langage:<<Compte pour une année
la journée où le chagrin fut oublié,où riante parut la destinée!>>

O.KHAYYAM

La rose et le rossignol !!!
Qui nous ont tant donné
Lui de sa voix, de son chant !
La robe de la belle est si parfumée !!

Qu'avons nous offert en échange ?
Ingrats que nous sommes???
Ni jardins, ni champ;
Mais des gravats en dôme ...

Pourtant ils n'attendent pas grand-chose de nous.....Si ce n'est une écoute furtive du chant qui ne nous est pas déstiné pour l'oiseau et une taille salutaire ,éventuelle, pour la fleur langage.................

Mais que dites vous ?
Son chant nous revient,
Son pollen est à nous;
Nous les arrogants,
Qui menacent leur destin.

Pourtant à les aimer
Quelle joie nous attend !!!

Benkad a écrit:Mais que dites vous ?
Son chant nous revient,
Son pollen est à nous;
Nous les arrogants,
Qui menacent leur destin.

Pourtant à les aimer
Quelle joie nous attend !!!

:D:

Benkad a écrit::D:

:ccomeça: ...........................Nous ne sommes que des élèments de cet univers.......mais les plus nuisibles.....par notre prétention...... :sifle:

Rou7em kane aqlagh completment perdus . :eusa:

Rastacool a écrit:Rou7em kane aqlagh completment perdus . :eusa:

Juste le temps de m'armer d'une torche ......et "j'irai vous chercher" :tongue:

:shock: Serieux, allez y a petites doses ...

Mais dommage.....je ne sais pas Sous doser la "bravour" (quel prétencieux ce nIzLa......)

Ah! ces vieux! ... Tantôt fous, tantôt sérieux,
"Par alternance" ...
:gigi: :wink:

Benkad a écrit:Ah! ces vieux! ... Tantôt fous, tantôt sérieux,
"Par alternance" ...
:gigi: :wink:

A défaut d'une gymnastique physique......Il nous reste la spirituelle.......... :tongue:

:sifle:

"Ah! les mots, les mots, les mots,
Quand ils nous prennent la tête,
Quand ils nous troublent le cœur;
Ils se bousculent, ils s'affolent;

Les doux, les apaisants
Les tendres, les rassurants
Les chaleureux réconfortants
Les gentils, les "avenants"
Les vifs, les éloquents
Les justes, les pertinents
Les douloureux, les poignants ...

Ils nous affolent, ils nous affolent ..."

H.K.B.

Salam,

A un moment où je voyais des vertes et des pas mures dans l'enseignement, je me suis mise à bouffer "GENERATION BUSINESS" de Robert Papin ... pour trouver une échappatoire ... pour respirer ...

J'ai aimé pas mal de passages ... valables en tout ou presque ...
En voici un ... en attendant un autre ... bien meilleur :


Évitez d'attendre que votre entourage ou votre bonne étoile vienne vous révéler ce qui vous rendrait heureux. Cherchez vous-même la vérité.

Les quelques questions qui suivent n'ont qu'une ambition très modeste : vous aider à faire les premiers pas vers la perception de vos motivations.

Un retour sur votre passé

* Quels ont été, dans le passé, les événements qui m'ont le plus marqué ?
- Quelles ont été les crises (professionnelles, familiales) que j'ai traversées ? Comment les ai-je surmontées ?
- Quels ont été les événements (professionnels, familiaux ...) qui m'ont apporté les plus grandes satisfactions ? En ai-je tiré profit ? Comment ?

* Quelles ont été les cinq ou six personnes qui m'ont le plus influencé dans un sens positif ou négatif ? Quel a été le résultat de cette influence ?

* Quelles ont été, parmi mes activités professionnelles, celles qui m'ont apporté le plus de satisfactions ? D'insatisfactions ? Pourquoi ?

* Quelles ont été, parmi mes activités extra professionnelles (lecture, bricolage, voyages ...), celles qui m'ont procuré le plus de satisfactions ? D'insatisfactions ? Pourquoi ? "]

Allons y pour un autre bout de "GÉNÉRATION BUSINESS" de Robert Papin :

["La naissance d'un groupe puissant.
...
Son jeune président ( il a trente-cinq ans seulement), peut enfin publier la plaquette dont il rêve depuis quelques années. Elle porte en introduction le message suivant : "...

" Je ne voulais pas mettre tout mes œufs dans le même panier, rappelle-t-il volontiers... car la sécurité de l'emploi est un facteur essentiel de motivation du personnel et cette motivation est la clé de notre rentabilité."
Durant les deux ans qui viennent de s'écouler, V. vient surtout d'apprécier la difficulté de déléguer mais aussi de contrôler au sein d'une grande unité.
...

"Pour animer un groupe et motiver son personnel, vous devez déléguer mais, si vous déléguez sans contrôler, vous transformerez ce groupe en baronnies.

"Lorsque je suis arrivé à la SCAC, iî y en avait partout. Certaines d'entre elles étaient dirigées par des hommes honnêtes et compétents, d'autres par des gens très compétents et très malhonnêtes, d'autres par des individus malhonnêtes et incompétents.
"L'entreprise était devenue ingérable et on ne savait pas si elle gagnait ou perdait de l'argent. C'était un corps qui semblait impénétrable et qui se déplaçait dans l'espace sans connaître sa trajectoire tout en ignorant pourquoi et comment elle se déplaçait. J'ai mis un holà a tout cela en instaurant un véritable système de direction par objectifs.
"Plus votre entreprise est diversifiée par secteurs d'activité et secteurs géographiques et plus vous devez déléguer en veillant à la compétence des personnes qui reçoivent des responsabilités. Mais plus vous déléguez et plus vous devez être en mesure de contrôler, de faire preuve d'autorité.

"Un groupe important doit donc posséder un pouvoir central fort.
"Cependant, vous ne pouvez juger les individus sur leurs seuls résultats chiffrés sinon vous ne ferez pas Jaillir l'étincelle qui leur donnera envie de travailler ensemble. II faut donc que vous soyez présent sans pour autant court-circuiter la hiérarchie. Il faut voir les gens, discuter avec eux, étudier avec eux leurs problèmes.

"Si vous êtes à la tête d'une grande entreprise, vous devez par conséquent vous déplacer beaucoup, vous devez surtout posséder une mobilité intellectuelle qui vous permette de passer très vite d'un secteur à l'autre. Vous y arriverez si vous avez une vision synthétique de la stratégie de développement à pratiquer pour chaque branche d'activité et vous aurez cette vision si vous vous entourez de personnes capables de vous apporter des informations suffisamment digérées et de vous dire : "Voilà le contexte, voilà comment le secteur pourrait évoluer et voilà quels sont les éléments sur lesquels vous devriez concentrer votre réflexion."
...

"C'est en ayant comme cela des idées claires sur les points essentiels que vous pouvez consacrer du temps à vos collaborateurs sans pour autant négliger la réflexion sur le développement de votre affaire. "Et c'est en étant présent que vous pourrez inciter ces collaborateurs à se dépasser sans pour autant accepter qu'on viole les principes de moralité auxquels vous tenez.
... "

En quittant V. B., je repensais à la phrase que je venais de lire dans un article rédigé par un excellent journaliste :

" Lion par l'audace, renard quand il s'agit de répartir les risques, financier de première classe mais industriel dans l'âme, champion de l'efficacité mais convaincu de ses responsabilités sociales, modèle de détermination mais toujours ouvert aux conseils extérieurs... Le plus décourageant c'est que même ceux qui auraient toutes les raisons de ne pas l'apprécier lui envoient des nuages d'encens... "

II est curieux cependant de constater que la plupart de ceux qui le côtoient ne voient pas que le jeune lion possède une qualité qui a probablement joué un rôle déterminant dans son ascension fulgurante : le courage grâce auquel il a réussi à déléguer en jugulant sa propension à pratiquer un management autocratique et paternaliste !"]

Salam,

L'un des grands maitres est incontestablement Ibn Khaldoun ... et en plus mon cœur reste accroché au souvenir de quatre belles années passées au CEM Ibn Khaldoun d'Alger ... de toutes nos chansons et nachîds ... de ma première giffle ... et des voyages d'Ibn Batouta ...

Pour tout cela et pour beaucoup de choses encore, je prends ce passage que j'affectionne dans son riche et très célèbre ouvrage intitulé "DISCOURS SUR L'HISTOIRE UNIVERSELLE"

Dans la partie qui concerne "Les sciences et l'enseignement" et au chapitre 33.
"Buts de la composition littéraire":

["On sait que l'âme humaine sert de dépôt aux connaissances de l'homme, car Dieu l'a douée de perception (idrâk), donc de pensée et de possibilité d'apprendre. Elle commence par percevoir (taçawwur) les réalités, puis elle affirme ou nie leurs attributs essentiels, directement ou par intermédiaire.
Ainsi, la réflexion (fikr) finit par donner naissance à un problème, qu'elle tâche de résoudre par oui ou par non. Ensuite, quand l'image de cette prise de connaissance (çûra 3ilmiyya) s'est bien formée, de la sorte, dans l'esprit de quelqu'un, il lui faut, nécessarement, la communiquer à autrui, par voie d'enseignement ou de conversation (mufâwada): c'est le ( meilleur) moyen de polir l'intellect et de l'aider à montrer qu'il raisonne juste.

...
On a vu que la pensée s'exprime d'abord par la parole. L'écriture constitue la communication au second degré. Elle transmet les meilleures pensées, c'est à dire la science et la connaissance. Les savants tâchent de confier aux livres toutes leurs idées scientifiques, par le moyen de l'écriture, pour en faire profiter les absents et la postérité. C'est ce qu'on appelle des auteurs (muällif ).

...
Voyons maintenant les buts de la composition littéraire ... sept seulement, que voici, doivent être pris en considération.
...
2- Les oeuvres et les idées des anciens peuvent paraître difficiles. Dieu peut les rendre claires à quelqu'un. Celui-ci cherchera, à son tour, à communiquer ses lumières à quelque autre dans l'embarras, de manière à rendre service à tous ceux qui le méritent. Tel est le cas des commentaires sur les sciences traditionnelles et intellectuelles. Quelle noble tâche !
...
4- Une discipline particulière est parfois incomplète, parce qu'on y a négligé tels problèmes, tels détails, indiqués par la division même de son sujet. Celui qui s'en rend compte voudra combler ces lacunes, de manières à compléter cette science en la traitant en détail et sans rien laisser dans l'ombre.
...
7- Il arrive qu'il y ait des longueurs, dans les principaux travaux scientifiques. On pourra alors les abréger, en éliminant toutes les redites. Mais il faut prendre soin de ne rien retrancher d'essentiel, pour ne pas dénaturer le propos de l'auteur.
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