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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Empty Re: CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

Message par nIzLa Ven 4 Déc - 23:35

Benkad a écrit:"Quelque
part" ... il y a cinq ans ... il est écrit ceci:

[[ "L'article suivant est pour "la
mémoire"; il a été signé par Mr Maâmar Farah que j'apprécie beaucoup et
que j'aime lire. "
LES MOTS DU JEUDI" est une
chronique très intéressante qui a une dimension ...humaine....


Quand j'ai lu les "Cent bougies....",
j'ai
ressenti le "besoin" de "les" ramener pour
"éclairer" cette page...
...
(1)

Ce sont les victimes de la profession durant la crise
Algérienne
(2).....Puisse
Dieu leur accorder, ainsi qu'à toutes les autres victimes, sa sainte
miséricorde et les accueillir dans ses "fassîhi djinânihi"......et
qu'il vienne en AIDE à tous leurs proches........


................................Un hommage de mammar farah de 2004 aux victimes du terrorisme islamiste....................................................................

Les bougies reposent par ici:(3)
http://www.moussa-benazzouz.com/journal.htm



* * * * * * * *




Il y'a des comportements...tellement abject qui nécessitent une réaction aussi
abject sinon plus.......


Expliquez moi madame ce post pervers dans le timming car dans le fond l'article
"100 bougies" du sublissime mammar Farah veut dire autre chose que ce
que vous lui attribuez......oui madame à un hommage à Said Mekbel à l’occasion
du 25ème anniversaire de son assassinat sur le forum de son équipe
la JSMB ….vous nous tirez un article de 2004 rien que pour noyer le
poisson ….qui malheureusement pour vous est trop gros pour passer inaperçu……car
vouloir noyer un hommage à Said Mekbel écrit par son fils sur le forum de sa
ville ….Il faudra vous levez tôt….très
très tôt avant l’aube de la bêtise humain ……




Vous travestissez même l’article de celui que vous prétendez aimer…mais là
c’est parce que vous ne le comprenez pas……




(1)-Vous prétendez ramener un article de 2004 pour éclairer cette page !!!!Pourquoi
elle aussi sombre que ça cette page ???????




(2)-Vous traitez les cent(100)
victimes de l’islamisme terroriste de victime de la profession durant la crise algérienne ????et
quoi encore dites qu’ils sont mort parce qu’ils ont avaler qui un stylo qui un
micro d’autres une camera…..pauvres bougres ils ne savaient même pas utiliser
leur outil de travail !!!!!!!!




(3)-Sachez madame que les bougies
ne peuvent pas être sur votre site mais
dans la peine de leurs enfants, femmes, mères, pères et ami(e)s.




Et à Mammar Farah de
conclure :




Taisez-vous un moment et écoutez l'histoire, la vraie, celle qui
ne s'écrit pas dans les livres officiels. Mais celle qui vivra éternellement
dans le cœur de ce pays, dans l'eau pure de ses ruisseaux, dans le ciel et la
mer, dans les dunes de son Sahara, dans les gorges profondes de ses montagnes,
dans les yeux des mômes qui rêvent de liberté ! Cette histoire s'en fout des
règnes éphémères et des pouvoirs momentanés, elle s'en fout des urnes et des
humeurs partisanes ! Elle a l'éternité pour elle. Demain, les générations
sauront réserver à ces héros la place qu'ils méritent dans le panthéon de l'histoire.
Et si vous êtes de ceux qui oublient trop vite…………...........
les bourreaux de ceux qu’on pleure.




Dites-vous bien que l’histoire vous rattrapera…
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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Empty Re: CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

Message par Benkad Sam 5 Déc - 0:50

nIzLa a écrit:
Benkad a écrit:"Quelque
part" ... il y a cinq ans ... il est écrit ceci:

[[ "L'article suivant est pour "la
mémoire"; il a été signé par Mr Maâmar Farah que j'apprécie beaucoup et
que j'aime lire. "
LES MOTS DU JEUDI" est une
chronique très intéressante qui a une dimension ...humaine....


Quand j'ai lu les "Cent bougies....",
j'ai
ressenti le "besoin" de "les" ramener pour
"éclairer" cette page...
...
(1)

Ce sont les victimes de la profession durant la crise
Algérienne
(2).....Puisse
Dieu leur accorder, ainsi qu'à toutes les autres victimes, sa sainte
miséricorde et les accueillir dans ses "fassîhi djinânihi"......et
qu'il vienne en AIDE à tous leurs proches........


................................Un hommage de mammar farah de 2004 aux victimes du terrorisme islamiste....................................................................

Les bougies reposent par ici:(3)
http://www.moussa-benazzouz.com/journal.htm



* * * * * * * *




Il y'a des comportements...tellement abject qui nécessite une réaction aussi
abject sinon plus.......


Expliquez moi madame ce post pervers dans le timming car dans le fond l'article
"100 bougies" du sublissime mammar Farah veut dire autre chose que ce
que vous lui attribuez......oui madame à un hommage à Said Mekbel à l’occasion
du 25ème anniversaire de son assassinat sur le forum de son équipe
la JSMB ….vous nous tirez un article de 2004 rien que pour noyer le
poisson ….qui malheureusement pour vous est trop gros pour passer inaperçu……car
vouloir noyer un hommage à Said Mekbel écrit par son fils sur le forum de sa
ville ….Il faudra vous levez tôt….très
très tôt avant l’aube de la bêtise humain ……




Vous travestissez même l’article de celui que vous prétendez aimer…mais là
c’est parce que vous ne le comprenez pas……




(1)-Vous prétendez ramener un article de 2004 pour éclairer cette page !!!!Pourquoi
elle aussi sombre que ça cette passe ???????




(2)-Vous traitez les cent(100)
victimes de l’islamisme terroriste de victime de la profession durant la crise algérienne ????et
quoi encore dites qu’ils sont mort parce qu’ils ont avaler qui un stylo qui un
micro d’autres une camera…..pauvres bougres ils ne savaient même pas utiliser
leur outil de travail !!!!!!!!




(3)-Sachez madame que les bougies
ne peuvent pas être sur votre site mais
dans la peine de leurs enfants, femmes, mères, pères et ami(e)s.




Et à Mammar Farah de
conclure :




Taisez-vous un moment et écoutez l'histoire, la vraie, celle qui
ne s'écrit pas dans les livres officiels. Mais celle qui vivra éternellement
dans le cœur de ce pays, dans l'eau pure de ses ruisseaux, dans le ciel et la
mer, dans les dunes de son Sahara, dans les gorges profondes de ses montagnes,
dans les yeux des mômes qui rêvent de liberté ! Cette histoire s'en fout des
règnes éphémères et des pouvoirs momentanés, elle s'en fout des urnes et des
humeurs partisanes ! Elle a l'éternité pour elle. Demain, les générations
sauront réserver à ces héros la place qu'ils méritent dans le panthéon de l'histoire.
Et si vous êtes de ceux qui oublient trop vite…………...........
les bourreaux de ceux qu’on pleure.




Dites-vous bien que l’histoire vous rattrapera…
Pour ce qui est souligné, je parlais de cette page ...
http://www.moussa-benazzouz.com/journal.htm

Pour le reste, je n'ai pas de voix ... je suis sidérée ...
j'aurais noyé l'hommage fait à Feu Saïd Mekbel? ... un "post pervers dans le timming", tu dis?? ... où as-tu été chercher tout çà? ...
je ne vais pas me justifier plus ... tu n'as même pas besoin de savoir que çà me fait de la peine et que je suis en train de tenter de repousser des larmes rebelles ...

Porte-toi bien.
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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Empty Re: CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

Message par Benkad Sam 5 Déc - 1:07

Pourquoi ne dis-tu pas que j'ai voulu donner suite à ton post? Ne l'ai-je pas fait pour celui de M. M'hamed Issiakhem???
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CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Empty Re: CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE

Message par Benkad Sam 5 Déc - 14:03

nIzLa a écrit:...
...

(3)-Sachez madame que les bougies ne peuvent pas être sur votre site mais dans la peine de leurs enfants, femmes, mères, pères et ami(e)s.
...
...

Dites-vous bien que l’histoire vous rattrapera…
[[ "Said Mekbel écrivait : « ….La vérité est comme la justice : elle a besoin de témoins…Même les tout petits témoins qui peuvent écrire des choses qui restent et qui durent. »"]]

Et il avait raison, Allah yerahmou ... Je lisais sa chronique et je l aimais bien ...

Alors, même cette page ( comme un témoin) "a pu être sur "son site"" ...
Je m adressais à Moussa, comme toujours, et je rendais hommage aux miens ... tous les miens ...

Une page écrite loin des "muselières" ...

Une page ... comme un hommage ... comme un coup de cœur ...
comme un témoin ...

[[ "A cette occasion, j'ai une pieuse pensée pour toutes les nombreuses malheureuses victimes de cette tragédie et en particulier:

-
Feu Smaïl Meziani le beau frère de notre grande sœur Maya (ou Nanna, comme tu l'appelais toi), il est décédé, athyerhem Rebbi, dans son appartement et dans descirconstances non élucidées
laissant ainsi une grande douleur et un grand vide au sein de sa famille et de son entourage. Nous avions passé une partie de nos vacances scolaires, d'hiver et de printemps surtout, ensemble, à Mechtras dans la Daïra de Boghni, Wilaya de Tizi Ouzou d'où il était originaire. Je garde de ces vacances des souvenirs - de jeux, de farces, de pique- nique et de campings - inoubliables. C'est
Khouya M'hamed, le beau frère, qui nous promenait partout!... Il m'a dit le jour de l'Aïd Ameziane (trois semaines après ton départ), avec beaucoup d'émotion et en se forçant de ne pas pleurer , qu'il aurait tellement voulu que Feu Smaïl soit parti comme toi!! Je ne savais pas à ce moment là, qui de
nous deux, lui ou moi, était le plus inconsolable!!!


- Ma nièce Feue Imen Kaddour, issue de Takorabt dans la daïra d'Ighil Ali (wilaya de Bgayet); elle a été "tuée" le 06 Mai 1997, lors de l'explosion d'une bombe, à la sortie de son lycée, Frantz Fanon, à Bab El Oued. C'était une délicieuse jeune fille, croyante et pratiquante, qui a été ravie à sa famille à
la fleur de l'âge, elle n'avait que 18 ans. Elle avait pris un bain et fait sa prière avant de sortir le matin...
C'était très dur pour ses parents, ses frères et soeurs ainsi que pour toute la famille; Allah yerrahmek Imen! Akmirhem Rebbi!... Trois autres lycéennes sont décédées ce jour là Allah yerhamhoum
wi sebber weldihoum!!
Beaucoup d'autres ont été blessées, dont très gravement... Quoi dire... Je reviendrai sur ce passage...


- Mon élève, à Akbou: Feu Hamid Arroum qui a été "tué" pendant qu'il essayait - dans le cadre de son travail - de "déminer" une voiture piégée, athirhem Rebbi. J'ai appris son décès des années plus tard et çà m'a fait une très grande peine car je l'aimais beaucoup et puis partir ainsi - et si jeune! - c'est tellement douloureux. Son frère L'Houès aussi était mon élève (la même année d'ailleurs, qui était ma 1ère année dans l'enseignement) et j'en garde un excellent souvenir. J'aimerais assurer L'Houès et toute sa famille de ma profonde compassion et sympathie et leur souhaiter l'courage desver.


- Le Dr Belkhenchir que j'ai connu quand il exerçait à l'Hôpital de Beni Messous. Le jour où il nous a quitté, Allah yerrahmou, Lamine (ton beau frère) est arrivé à la maison tout pale et le visage défait. Je lui ai demandé alors ce qui n'allait pas et m'a dit qu'un médecin a été tué. J'ai dit: "...de qui
s'agit il?" - "Le diabétologue!" répond t-il. J'ai "crié": " ne me dis pas que c'est le Dr Belkhenchir?!?" IL me dit: "Si, malheureusement". J'étais mal très longtemps... Comment réparer cet acte innommable? Comment remplacer quelqu'un d'aussi compétent et humain que lui??? En fait, on a mal à chaque perte, mais c'est encore plus dur quand on connaît la personne qui s'en va...


- Cette petite fille, qu'on a vu en train de pleurer son père qu'on venait d'assassiner, Allah yerrahmou, alors qu'il était sorti pour lui acheter un Gâteau d'Anniversaire; qu'a-t-elle fait pour
la marquer, ainsi, à vie en transformant chacun de ses anniversaires en cauchemar???


- Toutes ces jeunes filles et ces jeunes (et moins jeunes) femmes, blessées et meurtries, de manière indélébile, dans leur chair et dans leur âme... Que sont elles toutes devenues???


- Toutes ces personnes, Allah yerhemhoum, (journalistes, hommes ou femmes de lettres, de sciences, de théâtre,...), qui ont résisté à toutes les pressions et qui ont payé ainsi, de leur vie, leur loyauté envers leur Pays. Je pense aussi à ceux qui étaient menacés ou traqués et qui ont été contraints de se "terrer" ou de s'exiler - souvent dans des conditions insoutenables - pour sauver leur peau et celle de leurs proches.


- Tous ces bergers, toutes ces familles entières, tous ces "quartiers" entiers, ou presque, exécutés froidement, sauvagement, lâchement. Rebbi yerhemhoum oukkel.


...


Il y a tellement à dire sur ces malheurs... Suivre les infos à la télé, à la radio ou sur la presse écrite était un rendez- vous quotidien avec les larmes... et malheureusement çà continue...


Puisse Dieu leur accorder, à tous les défunts, sa sainte miséricorde et les accueillir dans son vaste
paradis et puisse t-il soulager la douleur de toutes leurs familles. Faites Dieu que la "Paix"
revienne pour que ce cauchemar finisse. "]]

http://www.moussa-benazzouz.com/mcater.htm

J'en suis arrivée, aujourd'hui, à me demander comment j'aurais réagi, le jour où j'ai rédigé cette page, si j'avais su qu'un jour, sur "un" forum, quelqu'un allait faire passer pour une terroriste ...
Mais passons ... la vie continue ...
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Message par Rastacool Sam 5 Déc - 14:16

euhh wach rahou sari ?
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Message par Benkad Sam 5 Déc - 14:38

Rastacool a écrit:euhh wach rahou sari ?
Rak kbir beslamtek Rasta, tu peux lire et te faire ta propre idée et ta propre opinion.
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Message par Rastacool Sam 5 Déc - 14:48

Je suis sans voix ... euhh

Sinon en termes plus juste, mes doigts n'arrivent plus a s'exprimer einstein
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Message par nIzLa Sam 5 Déc - 15:18

En hommage à ce géant de la
presse algerienne....un enfant de houma cherchour,de Béjaia,de la basse
kabylie....que les tenants de l'information évitent de citer....au nom
de la sacro sainte connerie :la primauté des hauteurs sur les vallées...
Pour cela quoi de plus vrai qu'un hommage de son fils Nazim......nIzLa


On ne peut prétendre dialoguer que lorsque on répond à ce que le vis à vis dit.....donc comprendre le message .....Alors lisez l'introduction ci dessus et vous comprendrez le pourquoi du comment......

N.B(1) Je vous ai fait passer pour une terroriste??? où et quant!!!!!!!
N.B(2). l'histoire nous rattrapera tous....

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Message par Benkad Sam 5 Déc - 20:10

Tu veux dire que tu n as pas utilisé "ouvertement" ce qualificatif? non ... bien sûr que non ...
Seulement, sache que, dorénavant, je serai sur mes gardes et je ne te donnerai plus l occasion de me "piétiner" ...

Je termine sur cette (malheureuse) citation de Vauvenargues:
"Nous sommes trop inattentifs ou trop occupés de nous-mêmes pour nous approfondir les uns les autres. Quiconque a vu des masques dans un bal, danser amicalement ensemble, et se tenir par la main sans se connaître pour se quitter le moment d'après, et ne plus se voir ni se regretter, peut se faire une idée du monde."
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Message par nIzLa Sam 5 Déc - 22:11

Benkad a écrit:Tu veux dire que tu n as pas utilisé "ouvertement" ce qualificatif? non ... bien sûr que non ...
Seulement, sache que, dorénavant, je serai sur mes gardes et je ne te donnerai plus l occasion de me "piétiner" ... (1)

Je termine sur cette (malheureuse) citation de Vauvenargues:(2)
"Nous sommes trop inattentifs ou trop occupés de nous-mêmes pour nous approfondir les uns les autres. Quiconque a vu des masques dans un bal, danser amicalement ensemble, et se tenir par la main sans se connaître pour se quitter le moment d'après, et ne plus se voir ni se regretter, peut se faire une idée du monde."
(1): Ce serait m'offrir le plus des cadeaux....je te verrai alors en femme algérienne résistante...Quel bonheur...pour l'îlot que je suis..... CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 606690

(2): La citation est loin d'être malheureuse.......Les choses profondes de la vie ne sont ni heureuses ni malheureuses ....elles sont simplement vraies....

Conclusion: Les voies du dialogue sont semées de bonnes et de mauvaises intentions...
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Message par nIzLa Dim 6 Déc - 2:07

Said Mekbel mérite bien un deuxième hommage......

Chronique d’un terrien (par Maâmar FARAH)

Posté par coinlitteraire le 5 mars 2009


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Maamar

Bejaia, peut-on ligoter le soleil ?

Pour déloger l’orage
Et congédier la haine
Que dis-tu d’une randonnée
Sur la crinière des nuages
Au-dessus de ma vallée
Sur la Côte de Saphir
Derrière les Babors
La perle s’étire
Dans son écrin azur
Le temps se souvient du temps
Où tu étais reine majestueuse
Béjaïa fille des étoiles

Mère courage
Le temps pleure en chantant
Au-dessus des rues discrètes
Et toi, ma sœur ô joli cœur
Tu fais de tendres pirouettes
Sur la glace en émoi
Applaudie par les badauds
Qui traînent sans passion
Comme un matin abasourdi
Lâché place Gueydon
Sur la foule des bateaux
Qui scrutent les balcons
Privés de leurs sourires
Les veines de la mémoire
Sont incorruptibles
Tu es l’Histoire
Tu es la mémoire inoxydable
La Soummam coule toujours
Comme le sang de la terre
Comme un torrent de passion
Naciria berceau de l’honneur
Dans ton silence cristallin
J’entends se cogner les armures
Et s’élever les cris des intrépides
Sauvée par Sidi Abdelkader
De tant de guerres et d’épreuves
Tu as résisté à la folie des humains
Et aux embuscades du temps
Dans le regard de Gouraya
J’ai vu l’étincelle unique
Qui fait tourner les jours
Dans le manège des saisons
Regarde la montagne
Elle raconte avec passion
Les chroniques de la ville
Ses gloires et ses déclins
Murmures de passion
Dans la mer et ses houles
Dans le ciel et son éclat
La montagne se couvre
D’un collier de lumières
Volées aux corniches
Qui errent vers Boulimate
Déchues de leur vent
La gueule ouverte sur l’océan
Paradis perdu, terre vide
Les amoureux reviendront
Miroirs têtus
Chambres désespérées
On croit entendre gémir
La roche amante
Quand halète le souvenir
Dans les lacis de la mémoire
Dans les vagues amères
Court une chimère
De bleu vêtue
Béjaïa, où est ta passion ?
Que fais-tu dans le noir
Ce n’est pas ta maison
Là-bas traîne l’histoire
Comme une indolence
Dans le creux des rades
Dans les vents des voiliers
Marine saline gamine
La montagne est jeune
Elle dit des mots du cœur
Qui errent et gambadent
Dans la cavalcade des jours
Et résonnent là-haut
Comme un tonnerre d’amour.
Dans tes rues endimanchées
J’ai vu courir une étoile
JSMB ! JSMB ! JSMB !
J’ai vu les couleurs de la victoire
Coiffées de rouge et de vert
De vert et de rouge
Sur le fronton de la montagne
Et la pommette des collines
Et même dans les cris
Des fans du MOB
Les frères ennemis
Oublient leur querelle
Quand c’est Gouraya qui le dit !
Derrière les barreaux
Peut-on ligoter le soleil
Et murer les héros ?
Vos convictions citoyennes
Sont du voyage
Par-dessus les monts
Pour atteindre les rivages
De nos espérances
Et voguer plus loin encore
A dos de vent et de promesses
Vers les terres de la Liberté.
Fiers Arouch, donnez-nous la main
Hissez-nous au-dessus de l’Adekar
Nous avons un poème à lire
Pour dire à Ifri
A la Soummam
Aux hommes debout
Que nous ne trahirons pas
Abane et Mekbel
Ben Boulaïd et Benhamouda
Belkaïd et Massinissa.
Madaure, 1er mars 2009

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Mekbel

A


la mémoire de mon frère Saïd Mekbel tué par la haine intégriste. La
dernière fois que je l’avais vu, c’était dans les couloirs du Soir
d’Algérie, un 1er novembre 1994. Il partait pour la réception donnée
par le président Zeroual. Il était beau dans son costume noir. Ses
dernières paroles : «Fais attention à toi !» Puis, sa silhouette
s’estompa dans les brumes du souvenir. Gloire à tous les martyrs de la
seconde et grande Révolution algérienne des années 90 !
nIzLa
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Message par nIzLa Lun 7 Déc - 21:54






Je n'ai pas l'habitude de poster ce genre de mails qui circulent ........mais cette histoire m'a accroché.....Et les deux familles citées ont laissées des traces ....donc ....

Voici l'histoire:

Il s'appelait Fleming, c'était un
pauvre fermier écossais.
Un jour, alors qu'il tentait de gagner la vie de sa
famille, il entendit un appel au secours provenant d'un marécage
proche.

Il laissa tomber ses outils, y courut et y trouva
un jeune garçon enfoncé jusqu'à la taille dans ce marécage,
apeuré, criant et cherchant à se libérer.

Le
fermier sauva le jeune homme de ce qui aurait pu être une mort
lente et cruelle.

Le lendemain, un attelage
élégant se présenta à la ferme.
Un noble, élégamment vêtu, en sortit et se
présenta comme étant le père du garçon que le fermier avait
aidé.

- Je veux vous récompenser, dit le
noble. Vous avez sauvé la vie de mon fils !
- Je ne peux
accepter de paiement pour ce que j'ai fait ! répondit le fermier
écossais.

Au même moment, le fils du fermier vint à la
porte de la cabane.
- C'est votre fils? demanda le
noble.
- Oui, répondit fièrement le fermier.
-
Alors, je vous propose un marché. Permettez-moi d'offrir à votre fils la même
éducation qu'à mon fils.

Si le fils ressemble au père, je
suis sûr qu'il sera un homme duquel tous deux seront fiers. Et le
fermier accepta.

Le fils du fermier Fleming suivit les
cours des meilleures écoles et à La grande finale, il fut diplômé
de l'Ecole de Médecine de l'Hôpital Sainte-Marie de
Londres.

Porteur d'une grande aspiration, il continua
jusqu'à être connu du monde entier.

Le fameux Dr Alexander
Fleming avait en effet découvert la pénicilline.

Des années
plus tard, le fils du même noble qui avait été sauvé du marécage était atteint
d'une pneumonie.


Qui lui sauva la vie, cette fois ?...La pénicilline.
Comment
s'appelait le noble ? Sir Randolph Churchill et son fils, Sir Winston
Churchill.


Quelqu'un a dit un jour :
Tout ce qui s'en va revient
...
Travaille comme si tu n'avais pas besoin
d'argent.
Aime comme si tu n'avais jamais été
blessé,
Danse comme si personne ne te
regardait.
Chante comme si personne ne
t'écoutait.
Vis comme si le Ciel était sur la Terre.

nIzLa
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Message par Benkad Mar 8 Déc - 15:13

Très belle histoire!
Quand la bravoure et l'intelligence se réunissent chez une même personne, çà donne des merveilles!!

mais c'est une denrée rare ...
"C'est le fonds qui manque le moins", ... disait la fable de La Fontaine ...
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Message par Benkad Mar 8 Déc - 15:59

[[" "UN SOIR POUR LA TERRE

Mag - Environnement


Date : 08/12/2009
Horaire : 20H35 - 22H50
Durée : 135 mn


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 0812090201

"Invités: Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie; Daniel Cohn-Bendit, député européen; Ségolène Royal, ancienne ministre de l'Environnement. Au sommaire «Un soir pour la Terre, le film». Yann Arthus-Bertrand et
ses équipes mettent en parallèle les effets du réchauffement climatique en France et dans des régions éloignées du globe. Les documentaristes se sont notamment rendus au Bengladesh, où vivent les premiers réfugiés climatiques: leurs îles ont disparu, englouties par la montée du niveau de la mer. En Camargue, on constate aussi une avancée des eaux qui grignotent le littoral. - «Agir, vite et comment?». Marie Drucker anime un débat avec Yann Arthus-Bertrand pour mieux comprendre les enjeux du sommet de Copenhague et donner des réponses politiques mais aussi scientifiques aux questions soulevées par le film. Les téléspectateurs
pourront intervenir tout au long de la soirée." "]]

Source: http://guidetv.france2.fr/jsp/prog/fiche.jspx?idProg=33080416
A ne pas rater ... c'est pour ce soir ...
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Message par belhouchet Mar 8 Déc - 21:31

BONSOIR TOUT LE MONDE trés interessant benkad mais aujourd'hui il y a un certain OM real de Madrid... qui étoufferas l'audimat................
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Message par belhouchet Mar 8 Déc - 21:36

nIzLa a écrit:
Said Mekbel mérite bien un deuxième hommage......

Chronique d’un terrien (par Maâmar FARAH)

Posté par coinlitteraire le 5 mars 2009


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Maamar

Bejaia, peut-on ligoter le soleil ?



CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Mekbel

A


la mémoire de mon frère Saïd Mekbel tué par la haine intégriste. La
dernière fois que je l’avais vu, c’était dans les couloirs du Soir
d’Algérie, un 1er novembre 1994. Il partait pour la réception donnée
par le président Zeroual. Il était beau dans son costume noir. Ses
dernières paroles : «Fais attention à toi !» Puis, sa silhouette
s’estompa dans les brumes du souvenir. Gloire à tous les martyrs de la
seconde et grande Révolution algérienne des années 90 !

sublissime!!!!
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Message par nIzLa Ven 11 Déc - 16:40



Mohammed Arkoun, Professeur émérite à la Sorbonne nouvelle, à liberté
“De l’islam asservi à l’islam libéré“
Par : Chabha Bouslimani


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 12657210


Né en 1928 à Taourit-Mimoune, agrégé de langue et littérature arabes, Mohamed Arkoun obtient un doctorat de philosophie en 1968 à la Sorbonne, à Paris, dont il dirigera la chaire d’histoire de la pensée islamique.
De même, il fondera une nouvelle discipline, l’islamologie appliquée, dispensée dans de prestigieuses universités, en Europe et aux États-Unis. Ses travaux sur l’humanisme arabe et sa critique de la raison islamique lui on valu, à leur parution, une renommée internationale qui ne s’est jamais démentie, en plus de 40 ans de recherche, d’enseignement, de conférences et de publications. En prise directe sur les grands courants de l’histoire et des idées, sa démarche n’ignore pas le présent, à une époque où l’islam est au centre stratégique de l’actualité internationale. Bien au contraire, elle pose la nécessité d’une réflexion d’ensemble sur les problèmes. Connu pour la rigueur de sa pensée et une carrière universitaire entière fondée sur la liberté critique, Mohammed Arkoun se tient éloigné des polémiques médiatiques, des simplifications ou des définitions arbitraires. Tout en insistant sur le refus de réponses hâtives et schématiques à des questions devant être abordées sans vision réductrice, il a bien voulu se livrer au public algérien. Il retrace ici les grandes étapes de son cheminement intellectuel et donne aussi quelques clés pour le comprendre au plus profond de ce parcours et au plus clair de sa pensée.

Liberté : De Taourirt-Mimoune à Oran, puis à Alger et à Paris et les grandes universités du monde, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Mohammed Arkoun : Chaque étape est un saut accompli dans une angoisse indissociable d’une volonté inébranlable de connaître, d’avancer et de mieux comprendre de proche en proche, ce que sont l’Algérie, l’Afrique du Nord devenue le Maghreb, le monde arabophone, la France, l’Europe, l’Occident, le monde où le fait islamique s’est imposé comme religion et une tradition spécifique. Dans ces itinéraires sans cesse élargis, Taourirt-Mimoune est demeurée une source et un repère anthropologiques constants.
En effet, dès l’âge de 14 ans, j’ai eu la chance d’être choisi comme informateur par l’ethnologue Jean Servier qui préparait sa thèse ; il me posait sur mon village des questions que je trouvais étranges ; je lui demandais à mon tour des explications. J’ai découvert ainsi le regard anthropologique sur les sociétés humaines, en particulier une donnée explicative fondamentale : les différences fonctionnelles entre culture orale et culture savante écrite. Jeune étudiant à l’université d’Alger, je pouvais ainsi déceler les insuffisances méthodologiques des cours de mes professeurs sur l’histoire et la sociologie du Maghreb. Je note qu’aujourd’hui encore, ces insuffisances sont loin d’être corrigées et une anthropohistoire du Maghreb reste encore à écrire.
Taourirt-Mimoune, dans les années 1940-50, a été magnifiquement présentée par Mouloud Mammeri dans la Colline oubliée. Une œuvre qui fait date par sa beauté littéraire, d’une part, et davantage encore par la lecture idéologique qu’en ont fait immédiatement des militants nationalistes.
Le Fils du pauvre, de Mouloud Feraoun, a connu le même sort. Là se nouent déjà les malentendus et les impensables qui vont prendre des dimensions tragiques dans l’histoire de l’Algérie durant la guerre de Libération et tout au long des cheminements idéologiques de l’Algérie indépendante jusqu’à ce jour. J’ai quitté mon village, c’est-à-dire ma famille et mon terroir, à l’âge de 10 ans, pour aller rejoindre mon père à Aïn El-Arba, un village de colons algériens et français très riches dans la circonscription d’Aïn Témouchent, dans l’Oranie. J’ai achevé mes deux années d’école primaire pour revenir à Taourirt poursuivre ma scolarité au collège des Pères Blancs créé dans le village voisin d’Aït Larba. Trois ans après, je retourne à Oran pour entrer au lycée, devenu le lycée Pasteur après l’indépendance.
En 1949, j’entre à l’université d’Alger pour préparer une licence de langue et littérature arabes. Je quitte Alger pour Paris à la veille du déclenchement de la guerre de Libération pour préparer l’agrégation d’arabe, puis mon doctorat sur l’humanisme arabe aux IVe/Xe siècles. Je voulais, en fait, travailler sur les pratiques religieuses en Grande-Kabylie, mais le blocus de Lacoste sur la Kabylie m’en a empêché.
Cette brève chronologie nourrit un volume entier que je suis en train de rédiger en transformant l’écriture purement autobiographique en une anthropohistoire de l’espace maghrébin où les cinq peuples-nations gérés par des partis-États depuis les indépendances s’exprimeront par-delà les discours nationalistes et les historiographies officielles qui escamotent les vécus réels de chaque ressortissant de cet espace. On lira dans mon livre récent Humanisme et Islam un échantillon de ce que j’appelle l’écriture anthropohistorique (lire le chapitre Avec Mouloud Mammeri à Taourirt-Mimoune).

Comment êtes-vous venu à la philosophie ? Au choix de l’islamologie ?
Je ne suis pas un professionnel de la philosophie, je préfère me définir comme un chercheur-penseur, sachant qu’il y a de grands et féconds chercheurs qui s’en tiennent à l’accumulation de connaissances érudites, des savants froids, distants par rapport aux significations, aux retentissements et aux conséquences que ces connaissances peuvent produire sur le présent et le futur des sociétés.
Le chercheur-penseur ne cesse de s’interroger sur la stratégie cognitive d’intervention dans la société et la sphère de connaissance où se déploie la recherche. Ainsi se sont imposées à moi la réflexion et l’interrogation philosophiques dans la discipline que j’appelle l’histoire de la pensée islamique. Je suis le premier à avoir introduit à la Sorbonne une chaire nommée Histoire de la pensée islamique. Mon exemple n’a été guère suivi ni en France ni ailleurs avec, bien sûr, les méthodologies et l’épistémologie historique spécifiques à cette discipline.
Car on parle souvent de pensée islamique tout en ignorant ses tâches, ses programmes, ses stratégies cognitives d’intervention dans le domaine complexe et vaste des études islamiques. Il y a des chaires de philosophie, de théologie, de droit musulman, d’études coraniques, etc., mais pas d’une pensée qui englobe toutes ces disciplines très liées les unes aux autres jusqu’au XIIIe siècle dans les trois religions monothéistes. C’est à partir des XVe-XVIe siècles que s’imposent en Europe chrétienne des lignes de partage entre les disciplines philosophiques et scientifiques, et la théologie qui perd progressivement son statut de discipline souveraine durant le Moyen-Âge. La pensée islamique a connu l’évolution inverse : la philosophie et ses liens avec la science ont été éliminés progressivement après la mort d’Ibn Rushd (1198) ; la théologie elle-même s’est trouvée affaiblie, et la raison s’est éloignée de l’investigation scientifique proprement dite jusqu’à nos jours.
C’est pourquoi j’ai ouvert le vaste champ de recherche sur la Critique de la raison islamique (voir l’édition récente en arabe de mon Naqd al-‘aql al-islâmî).
Cette critique implique l’appel à la philosophie, mais elle part de l’histoire des vicissitudes, de la place et de la sociologie des usages de la Raison dans toutes les disciplines cognitives.
Les fameux séminaires de la pensée islamique, organisés à grands frais par le ministère des Affaires religieuses en Algérie entre 1969-1991, sont devenus une véritable institution officielle. Je les ai suivis assidûment pendant 18 ans.
C’est là que j’ai ressenti la nécessité scientifique de créer une nouvelle discipline que j’ai appelée islamologie appliquée. Il s’agit pour le chercheur de prendre en charge tous les usages que les États, les partis politiques et les divers groupes sociaux enfermés dans leurs mémoires collectives respectives, font concurremment des mots valises comme islam, État, société, politique, vérité, loi divine, etc.
Ces usages ignorent totalement les enseignements, les interrogations, les apports incontournables des sciences de l’homme et de la société concernant les tensions permanentes entre religion, société et politique : ce que j’appelle les trois D en arabe : dîn, dunyâ, dawla. J’ai beaucoup écrit sur ces trois D, mais les discours dominants de l’islam officiel face au discours fondamentaliste éliminent sociologiquement les œuvres scientifiques et critiques sur ces sujets brûlants. Ainsi, bien que mes travaux traitent directement de l’exemple algérien, c’est en Algérie que mes publications sont le moins diffusées, le moins lues et, là où elles le sont, le moins comprises. Parfait exemple de censure généralisée de la pensée critique appliquée à l’intelligibilité des forces profondes de la société réelle par opposition à la société aliénée dans ses représentations mythoidéologiques.
La politique de l’escamotage des cadres sociaux de la connaissance qui soutiendraient les œuvres de la pensée critique a favorisé en Algérie et ailleurs dans le monde musulman le règne sans partage de ce que j’ai appelé depuis longtemps l’ignorance institutionnalisée. Je viens d’employer des concepts qu’on trouve rarement dans les manuels scolaires et que le discours fondamentaliste courant ignore et veut continuer d’ignorer.
Cette coupure entre le discours des sciences sociales et celui des religions en général porte préjudice à tout ce qui touche à la construction d’un espace citoyen pacifique dans les sociétés où l’instance religieuse exerce son contrôle sur tous les domaines sensibles de la production historique des sociétés : politique, culture, connaissances scientifiques, vie artistique, exercice de la pensée critique libre. Cela touche particulièrement les systèmes éducatifs, la formation des maîtres, la liberté de penser, la créativité littéraire et artistique, l’écriture de l’histoire et de l’anthropohistoire.

Selon vous l’islamologie, l’étude du Coran et de la Sunna, devrait s’appuyer nécessairement sur les outils de lecture et d’analyse des sciences sociales. Si on voulait à partir de là caractériser votre thèse, comment l’énonceriez-vous ? L’obligation d’extériorité en quelque sorte n’induit-elle pas qu’on doit presque être non musulman pour comprendre l’islam ? Ou condamner les musulmans à ignorer les travaux scientifiques ?
Votre question exprime clairement l’état de la croyance islamique voulue, diffusée, imposée depuis les indépendances dans les pays d’islam. Toute forme de la connaissance scientifique qui introduit un regard historique, sociologique, linguistique, anthropologique critique sur la croyance orthodoxe et les rites qui l’expriment doit être a priori écartée. On refuse de s’interroger sur les fonctions positives et les dérives imaginaires de toute religion quand elle renonce aux exigences intellectuelles et scientifiques de la raison. Les dérives mythoidéologiques des religions aliènent les rapports du sujet humain avec soi-même ; c’est ce qui nourrit les violences politiques depuis la disparition des codes éthico-culturels traditionnels assimilés dès l’enfance dans le cadre des cultures orales. Ces codes ont été remplacés par l’enseignement à l’école et à la mosquée d’un islam caricatural, réduit à des expressions rituelles, à des formules décontextualisées, sans liens avec son riche patrimoine intellectuel, culturel, moral et spirituel. C’est un islam victime de tous les effets pervers de la modernité matérielle, technologique et médiatique et soigneusement tenu à l’écart de tous les acquis incontournables, émancipateurs de cette même modernité. À cet égard, la comparaison avec le parcours du christianisme face à la modernité et aux révolutions scientifiques est très instructive. Je ne peux développer ici cette confrontation négligée jusqu’ici par les deux religions et même par les chercheurs. L’islam pris en otage par les États et les oppositions, refuse de considérer pourquoi l’Église catholique, qui a combattu la modernité et la laïcité, se réjouit désormais de la pertinence de la loi de 1905 en France. Elle garde, en effet, le monopole de l’instance de l’autorité morale et spirituelle sans s’exposer, comme elle l’a fait pendant des siècles, aux compromissions et aux errances de tout pouvoir politique. Voyez, en revanche, ce qui se passe en Iran où la Révolution dite islamique a opté pour l’histoire à rebours de celle ouverte par les trois Révolutions anglaise, américaine et française. C’est cette inversion des temporalités historiques par la pire violence politique au nom d’une religion usurpée, qui a plongé le monde actuel dans des guerres sans enjeu humaniste ni promesse d’avenir meilleur, et donc sans issue visible favorable à la condition humaine.
Nous sommes dans cette impasse historique où prédomine la violence idéologique devenue systémique. Le plus grave est que les processus politiques qui ont conduit à ce résultat (voyez l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Algérie, etc.) sont fondés sur la même volonté d’ignorer souverainement tout ce qui concerne l’histoire de la pensée islamique : le statut cognitif du Coran, les conditions de construction du droit positif appelé fiqh, concept différent de Sharî‘a, indépendance du législateur et du juge de tout pouvoir politique en place ; étatisation de la religion depuis l’avènement de Mu‘âwiya, escamotage politique de la légitimité islamique depuis la Grande scission (al-fitna-l-kubrâ)… Les États postcoloniaux contrôlés par les partis uniques (partis-États) ont fait le choix politique de fonder leur légitimité sur l’islam. Le Pakistan s’est détaché de l’Inde au nom de l’identité islamique. L’islam ainsi invoqué dans une surenchère mimétique meurtrière n’est qu’un bricolage idéologique de l’union sacrée des États, des ulamâ et de sociétés manipulées, dépossédées de leurs points d’appui traditionnels, lancées dans des idéologies de combat semblables à celles des Internationales ouvrières. À quels tragiques aveuglements, à quelles rêveries folles et dévastatrices ont été soumis depuis 1945 tous les peuples de ce qu’on a appelé le Tiers Monde et maintenant le reste du monde? Après l’effondrement de l’idéologie prolétarienne, le recours à l’islam politique a réactivé les promesses de l’eschatologie classique en la vidant de la dimension du merveilleux mythohistorique commun à toutes les religions pour y substituer les fantasmes idéologiques entretenus par les grands Récits de fondation des constructions nationales après les libérations. J’appelle cela les mythoidéologies des religions séculières comme le communisme. Les États postcoloniaux ont impliqué l’islam dans ces Récits brouillant ainsi dans les consciences et les mémoires collectives les Grands Récits fondateurs de l’islam naissant et les Récits bricolés avec les débris de la Révolution socialiste arabe. On retrouve ces bricolages dans les sermons des mosquées, dans les conversations courantes, dans les discours scolaires, dans la littérature et les cassettes populistes vendues sur les trottoirs…
Le bricolage idéologique remonte à une soixantaine d’années ; il ne laisse pas place dans les imaginaires sociaux à la réflexion, aux interrogations vitales, au désir et à la nécessité de connaître, d’analyser, de subvertir la violence politique sans horizon d’espérance par la subversion intellectuelle, artistique, culturelle de tous les régimes de fausses vérités, de fausses légitimités, de légalités factices, de mensonges d’État devenus prédominants même dans les plus hautes instances internationales et les États démocratiques (Bush et Tony Blair). Je peux en parler en m’appuyant sur des expériences vécues. Qui donc libérera l’islam du rôle de victime émissaire qu’on lui fait jouer en l’affichant comme religion officielle dans les constitutions elles-mêmes manipulées ?

Quel bilan faites-vous de cette thèse ? Qu’en est-il des débats aujourd’hui ? Peut-on considérer que l’islamologie en tant que discipline s’inscrit dans la continuité des lectures orientalistes du Coran?
Je ne défends pas une thèse précise et limitée, j’ai parlé déjà de stratégie cognitive d’intervention. Si l’on parle du code du statut personnel, par exemple, j’examine d’abord les enjeux de la décision politique de tel État aidé par les docteurs de la Loi fonctionnarisés ; les argumentaires des juristes pour maintenir, réformer ou reconsidérer sa légitimité ; puis les fondements religieux, philosophiques et juridiques invoqués pour les comparer à ceux du droit moderne en contextes démocratiques. Je donne ainsi à tous les acteurs sociaux les informations historiques, doctrinales et les outils de pensée nécessaires pour identifier les droits irréductibles de la personne humaine (concept non encore retravaillé dans le fiqh) et particulièrement de la femme et de l’enfant aujourd’hui partout dans le monde et pas seulement en islam.
J’ai publié une vingtaine de titres en arabe chez Dâr al-Sâqî et Dâr al-talî‘a à Beyrouth. Je n’ai pas connaissance d’un compte rendu sérieux publié dans la presse algérienne ; même mon Humanisme et Islam, publié récemment en Algérie, a connu la même indifférence, sinon un rejet par un grand nombre, l’éditeur ne faisant rien pour la promotion d’un titre totalement nouveau dans la production sur la question vitale de l’islam tant disputée dans le monde. En Algérie, comme ailleurs, les gestionnaires officiels du sacré sont vigilants sur la mise à l’écart des livres “subversifs”. Quant à l’islamologie appliquée, elle ne s’inscrit pas du tout dans la ligne orientaliste même renouvelée. C’est une controverse que je refuse d’aborder ici. Car le leitmotiv sur l’orientalisme se poursuit depuis Renan et Al-Afghânî. Elle fait partie du confusionnisme idéologico-religieux. Il y a un débat récurrent sur la science appliquée en général ; c’est l’anthropologie appliquée qui nourrit le plus ce débat ; je ne puis entrer dans les détails ici.

Dans quelle tradition philosophique vous inscrivez-vous ? Ce qui vous a le plus influencé?
Les concepts de faisceau de méthodes et d’épistémologie plurielle et historique n’autorisent pas l’affiliation à une école, un courant, une posture de la raison ; encore moins un parti politique, une confrérie, une théologie, une croyance orthodoxe ; les connaissances, les valeurs, les significations, les vérités sont toutes le résultat de processus multiples et variés qui tissent la vie complexe des sociétés et impriment des directions plus ou moins fortes, durables, fécondantes, libératrices ou, au contraire, négatives, régressives, mensongères aboutissant à des impasses comme celles que j’ai mentionnées. Ainsi, les facultés de l’esprit – raison, imagination, imaginal, imaginaire, mémoire personnelle et mémoire collective – demeurent toujours en éveil, vigilantes, accueillantes à toutes les données qui tissent le passé, le présent et le futur des hommes en société. J’appelle cela l’hygiène de l’esprit pour préserver ses droits, ses libertés et sa vocation à la connaissance sans cesse partagée, revisitée, soumise à confrontation, testée pour sa validité ou son archaïsme, soumise aux épreuves du temps, tout comme devrait l’être la foi religieuse. La foi est différente de la simple croyance, car elle implique l’intelligibilité du sujet humain, du monde, de l’autre, de l’histoire en tant que déploiements pluriels et changeants de l’existence humaine. Fides quaerens intellectum (la foi en quête d’intelligence), répète l’adage théologique chrétien ; je rappelle cette formule pour souligner que dans l’islam pris en otage, il n’y a plus ni théologie ni philosophie, encore moins l’éthique de la connaissance implicite dans toute pratique responsable des sciences de l’homme et de la société.

Que pensez-vous de la crise des concepts en sciences sociales ?
Les concepts ont une vie plus ou moins longue ; car ils sont retravaillés dans des contextes changeants de la culture, de la connaissance, de la vie politique, économique, des révolutions scientifiques, etc. Le travail de (re) conceptualisation est permanent, c’est le cœur battant de la connaissance scientifique. C’est là que le concept de chercheur-penseur prend toute sa signification et toute sa portée cognitive. Mon écriture d’historien de la pensée islamique est un effort constant de conceptualisation critique des divers discours produits par la Raison islamique. Il y a aujourd’hui de jeunes chercheurs qui tentent d’élaborer un dictionnaire de l’ensemble de mon œuvre. Une première esquisse de ce dictionnaire va paraître sous peu dans la version arabe de mon Humanisme et islam. Car faire passer le travail de conceptualisation du français ou de l’anglais en arabe est un travail très délicat, car l’arabe souffre du peu d’attention accordée aux sciences de l’homme appliquées au domaine islamique. Je n’ai pas abordé l’immense question de l’arabisation dans le monde arabe. Ici, j’ai dénoncé dans toute ma carrière de professeur le scandale politique et scientifique d’un monde arabe fier de sa langue, mais qui, à ce jour, n’a jamais songé à produire un dictionnaire historique de la langue arabe comparable au grand Robert ou au Trésor de la langue française. Cette carence si dommageable est intimement liée aux régressions, aux impensables et impensés accumulés dans la pensée islamique contemporaine (voir mon livre Islam : to Reform or to Subvert ? Londres 2006).
Je ne peux aborder la crise ou les omissions de la conceptualisation en sciences sociales dans les contextes actuels, c’est trop complexe et je ne veux rien simplifier. Je noterai seulement que dans l’immense production dans le domaine de “l’islam”, l’indifférence au travail de (re) conceptualisation l’emporte de très loin sur la conscience de l’urgence et de la nécessité scientifique de donner justement la priorité à ce travail intellectuellement vital. Il y a une connivence d’intérêts très préjudiciable entre les grands éditeurs et les très nombreux essayistes qui gonflent la circulation dans le marché de titres qui ajoutent de la confusion et multiplient les stéréotypes sur un domaine de la connaissance où les grands travaux restent trop ignorés.

La compréhension de l’islam peut-elle se limiter à la seule étude des textes ? Du discours ? Que pensez-vous d’une vision pluridisciplinaire qui intégrerait la culture, la sociologie, la linguistique et d’autres ?
Je crois avoir suffisamment répondu à cette question. Tant que les musulmans eux-mêmes ne s’engagent pas dans les voies d’une histoire et d’une anthropologie comparées des religions, comme on est en train de la faire en Europe, il n’y aura pas de stimulation intellectuelle et scientifique durable dans le domaine des sciences de l’homme et de la société appliquées aux études islamiques. Les musulmans, même très cultivés et au courant des exigences de la pensée critique moderne, renoncent à leurs connaissances dès qu’il s’agit de traiter de ce que les croyants appellent al-muqaddasât, c’est-à-dire les articles sacro-saints de la croyance (Coran, révélation de la Parole de Dieu ; transmission de cette Parole par Muhammad (QSSSL) ; les dits ou traditions du Prophète (QSSSL), second texte sacré échappant à toute critique historique, vie du Prophète (QSSSL), etc.). C’est ce que j’appelle le Grand Corpus de la croyance.
On se heurte ici à ce que Gaston Bachelard a bien décrit sous l’expression d’obstacles épistémologiques. Quand le croyant grandit dans le discours dogmatique et prononce le mot muqaddasât, il entre dans la subjectivité et la ferveur dévotionnelle ; il quitte ou refuse d’entrer dans celui du questionnement et de l’analyse déconstructive. Cela ne vaut pas seulement pour des personnes qui n’ont pas été initiées aux outils de l’analyse critique ; de grands scientifiques passent aisément et avec les mêmes certitudes dogmatiques à la subjectivité dévotionnelle.
Ainsi, si l’on explique qu’en arabe, muqaddas signifie saint et non pas sacré et que le sacré est en réalité désigné par le terme harâm (le Coran parle de masjid harâm), on provoquera peut-être la curiosité linguistique, mais pas le renoncement aux propositions dogmatiques. Si l’on essaye de distinguer le statut théologique de la foi comme je l’ai fait ici, de la croyance, on se heurte de front à l’obstacle épistémologique. Très peu de croyants emploient le concept d’épistémè et d’épistémologie. On découvre le poids de l’impensable et des impensés dans tous les discours humains.
Or, le système scolaire instauré par les partis-États depuis les indépendances a été profondément marqué par deux facteurs régressifs : la prédominance du discours des mosquées sur celui des écoles publiques ; une politique de l’arabisation qui continue d’ignorer les données objectives de l’histoire de la langue arabe. À ce jour, il manque un dictionnaire historique de la langue arabe et des dictionnaires techniques de chaque discipline en sciences de l’homme et de la société.
Il y a plus. Si je dis que les Grands Corpus de la croyance qui nourrissent les traditions religieuses sont le résultat de lents processus de constructions sociales historiques, je bouleverse les représentations individuelles et collectives de la croyance aussi bien religieuse que laïque ou séculière. Les concepts de sacré, de saint, de révélation, de Parole de Dieu, de tradition… sont des produits d’acteurs sociaux qui déroulent leur histoire. Je passe de la pensée essentialiste et substantialiste qui fige les notions dans des contenus “éternels” hors de toute dynamique de l’histoire. Cela ne supprime pas l’effectivité des mouvements que les acteurs sociaux impriment à l’histoire de leur existence sur terre. Pendant que l’Europe renonce aux dominations coloniales directes pour se consacrer à la construction difficile, mais tenace d’un nouvel espace de la citoyenneté, les peuples “libérés” s’enlisent dans des bricolages identitaires sans lendemain qui les éloignent des bénéfices des révolutions scientifiques depuis 1945.

Vous êtes l’auteur d’un ouvrage De Manhattan à Bagdad. Vous prônez de longue date le dialogue des civilisations. Comment analysez-vous le discours d’Obama au Caire ? (Rupture ou non, selon-vous, par rapport à son prédécesseur à la Maison-Blanche ?
De Manhattan à Bagdad est un ouvrage à deux voix (Joseph Maïla et moi) et il est une des illustrations du regard de l’islamologie appliquée sur les forces de production de l’histoire des sociétés dites musulmanes depuis 1945. Pour toutes les raisons et explications déjà exposées jusqu’ici, “l’islam”, construit et instrumentalisé par les Partis-États et les courants d’opposition émergés après la défaite de 1967, s’impose comme la force première de soulèvement des imaginaires sociaux. C’est cet islam-là qui conçoit, prépare et exécute l’attentat du 11/9/2001. Auparavant, l’Algérie du FLN a connu sa seconde guerre meurtrière. Les Partis-États qui avaient exercé le monopole du contrôle de l’islam comme “combustible politique fécond”, selon la juste expression de Hassan II, sont désormais contraints de se livrer à une surenchère mimétique sur la revendication de l’islam authentique contre l’islamisme terroriste. “L’islam” manipulé, sollicité, instrumentalisé par toutes sortes d’acteurs est plus éloigné que jamais de sa vocation première comme expérience humaine du divin ; il est pour tous les protagonistes l’instance obligée de légitimation de toute gestion politique des sociétés ; ce qui accentue l’enfoncement des peuples dans ce que j’appelle les clôtures dogmatiques perdant là l’espérance spirituelle nourrie par la religion et tout espoir d’avenir politique.
Je ne peux reprendre ici mes développements sur la critique des réponses données au 11/9/2001 par le règne de G. W. Bush enrôlant l’Occident dans une guerre dite juste contre le Mal absolu, et l’absence de réponse pertinente du côté “Islam”. Les régimes en place menacés par l’islam en colère réactivent l’islam pacifique des zaouïas qu’ils avaient liquidées au lendemain des indépendances quand triomphait la Révolution socialiste arabe initiée par Nasser. Au lieu d’enseigner la genèse historique et doctrinale du 11/9/2001 dans la longue histoire du fait islamique, on continue de faire croire qu’il y a un islam authentique capable de remplir tous les vides laissés par le colonialisme et de dépasser tous les effets pervers de la modernité matérielle. Or ces vides ont une histoire bien plus longue et bien plus liée aux vicissitudes historiques de la pensée islamique (voir mon livre récent Pour sortir des cultures dogmatiques).
Dans cette perspective, le discours du président Obama au Caire a une double dimension : il substitue le désir de paix à la volonté de punir, d’éradiquer, de dominer, de transférer la démocratie par les armes, prônée par son prédécesseur.
Mais il laisse croire qu’il peut atteindre cette paix en parlant avec un ton apologétique et valorisant d’un islam abstrait, non historique, celui précisément que brandissent tous les protagonistes en lutte pour prendre le pouvoir et le conserver à vie une fois conquis.
Comme toutes les voix politiques d’Occident, il parle à l’islam officiel géré par les États ; j’ignore s’il est informé sur les autres types d’islam ; il se doit de mentionner l’islam des silencieux et celui des chercheurs, des penseurs, des humanistes, bien qu’il soit minoritaire. Cette minorité a le mérite d’ouvrir les horizons historiques d’une culture de paix fondée sur un humanisme concret et universalisable.

Nous assistons en Algérie à ce que l’on pourrait nommer une résurgence des zaouïas. Comment percevez-vous ce phénomène ? (Dans l’histoire du mouvement national, les oulémas influencés par les réformistes musulmans tels qu’Abdou, Afghani, se montraient très critiques envers les zaouïas). Ce qui se passe actuellement serait-il a priori signe d’essoufflement du courant réformiste d’Ibn Badis, ou signe d’un ancrage culturel plus prononcé des zaouïas ?
J’ai déjà mentionné la question des zaouïas et de l’islam maraboutique, honnis, disqualifiés, alliés du régime colonial, puis réhabilités récemment pour des raisons électorales. C’est cela l’étatisation permanente de la religion. Celle-ci ne vit pas, n’évolue pas avec ses ressources et ses choix propres. C’est un instrument, non une instance autonome dont l’autorité s’imposerait librement à toutes les consciences. Ce que je décris là n’est pas particulier à l’Algérie ; c’est une stratégie politique qui s’impose partout pour faire barrage à l’islamisme radical. On notera que le recours à un islam humaniste n’est nulle part à l’ordre du jour.
L’animosité entre les réformistes salafi et l’islam populaire des confréries est ancienne ; elle est liée aux tensions politiques et sociales entre culture orale et culture savante écrite. Elle se retrouve partout. Le colonialisme a joué sur cette différence. Dans l’islam étatisé, l’islam populaire qui intégrait les codes culturels et coutumiers locaux, est devenu un islam populiste avec le déracinement des paysans et des pasteurs, la croissance démographique qui gonflent les périphéries des villes. Les réformistes eux-mêmes sont dépassés par l’islam officiel et l’islam révolté politiquement. Cette esquisse d’une sociologie des islams souligne le grand arbitraire qu’il y a à parler toujours d’islam au singulier. On retiendra à ce propos que le mot islam intervient seulement six fois dans le Coran, alors que le mot Allah intervient 1 697 fois sans compter les attributs d’Allah. Cela en dit long sur les constructions sociales de la religion, des cultures, des institutions…

Une question à laquelle vous auriez souhaité répondre ?
Pour mesurer le nombre de questions auxquelles je souhaite répondre de cette manière rapide et simplifiée, je renvoie à la lecture de mes livres et de mes articles. Et chaque jour qui passe soulève de nouvelles questions qui attendent des réponses pertinentes, éducatives et intellectuellement subversives, je veux dire innovantes.



[i]
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Message par pow_camp Lun 14 Déc - 16:19

Mme Djamila Bouhired a publié deux lettres dans la presse hier, deux lettres qui font l'effet d'un coup de poignard dans le cœur. Les idées s'entrechoquent dans mon esprit, une vraie remise en question. En attendant de pouvoir mettre un peu d'ordre dans ce chaos et de vous livrer quelque chose de lisible, voici pour vous une chronique de Kamel Daoud publiée aujourd'hui dans le Quotidien d'Oran:



Djamila ou comment nourrir un symbole avec du symbolique

par Kamel Daoud

Qu'est-ce qu'un hé-ros ?C'est quelqu'un qui est mort. Avant l'indépendance, de
préférence. Qu'est-ce qu'un martyr algérien ? C'est quelqu'un qui n'a rien
mangé après 62 et que la terre a mangé avant cette date. Qu'est-ce qu'un ancien
moudjahid ? C'est quelqu'un qui a pris les armes, puis la montagne, puis la
plaine, puis les villas, les cafés maures, les bains, les taxis puis tout ce
qu'il a pu prendre sans jamais s'arrêter, ni lui, ni ses enfants. C'est bien
sûr un cliché qui ne vaut pas pour tous mais que tous répètent à l'envi. D'où
le cas de certains cas comme Messali ou Djamila Bouhired. Le premier est mort,
la seconde respire de plus en plus lentement sous le ciment de la célébration
passive. Messali a réclamé l'indépendance à l'époque où l'armée des frontières
était une bande de gamins qui ramassait des olives. Il est le père de
l'Algérie, mais elle n'est pas sa fille. Il a passé plus de temps dans les
prisons que n'importe qui et pourtant ce n'est pas, officiellement, un martyr,
un ancien moudjahid ou un héros. Tout juste le nom d'un aéroport et le prénom
de quelques familles tlemceniennes.

D'où cette profonde indignation ressentie
hier matin en relisant comme beaucoup les deux lettres courtes de Djamila
Bouhired adressées au peuple et à Bouteflika. Certains croient que cette femme
est morte. D'autres insistent pour ça. D'autres ne savent même pas qui elle
est. D'autres font tout pour ça. D'autres s'en rappellent quand ils voient sa
photo de belle femme jeune mais pas quand ils la croisent. Djamila est donc
revenue à l'actualité par deux insultes: la première faite par nos «frères» les
Egyptiens dont certains ont demandé que son film (oeuvre de Youssef Chahine)
soit honni et que l'actrice qui l'a incarnée s'en excuse. Puis par les siens.
Pas vous, pas moi, mais tous. Avec deux lettres courtes, l'une adressée au
peuple, l'autre à Bouteflika, on apprend effaré que derrière le cliché de la
bombance des vétérans de la libération, il y a un drame dont le drame est
qu'ils sont une insulte pour tous. On apprend que cette femme mange mal, que
son épicier lui fait «crédit», qu'elle n'a pas de quoi se soigner, qu'elle a
refusé l'argent des émirs des pays du Golfe et qu'elle est encore digne et
debout là où d'autres sont obèses et couchés. De quoi vous donner peur,
terriblement: ce pays est-il si ingrat qu'il peut affamer sa «mère» et couvrir
de bijoux ses maîtresses et acheter des voitures à des lycéennes matures ? Qui
a poussé l'insulte à ce sommet de l'outrage ? Que vaut une nation où un
«symbole» a une ardoise dans une superette et où un ex-cadre peut posséder la
même superette au bout de quatre faux appels d'offres pour la réfection d'un
trottoir ? C'est qu'il ne s'agit pas seulement d'une petite affaire de pension,
ou d'une dispute de palier entre deux «historiques», l'un au Pouvoir, l'autre
chez lui, ou d'un appel d'aide à lire en bas de page des journaux, mais d'un
digne et indigne message national adressé à tous les vivants: 1° - l'un des
moyens de finir pauvre dans ce pays, c'est de le libérer ou de travailler
honnêtement, 2° - le meilleure moyen de s'enrichir, c'est de ruser et
traficoter. Entre Ferhat Abbas et Saïdani, on a tous parlé d'inflation des
symboles de l'Etat et de décrépitude politicienne, mais on a oublié
l'essentiel: l'un a commencé pharmacien et a fini pauvre, l'autre on sait comment
il a commencé et il n'en finit pas encore de ne pas être pauvre. Les deux
lettres de Djamila Bouhired sont donc une affaire d'Etat et d'histoire
collective. C'est une affaire d'indignité collective, d'auto-insulte,
d'encanaillement généralisé. On ne nourrit pas un symbole avec du «symbolique».
Dans l'affaire Bouhired, nous sommes tous coupables: ceux qui gouvernent comme
des grossistes alimentaires et des commerçants khoreishites pompeusement
«magnanimes», et ceux qui croient que ce pays est tombé du ciel. On ne
s'imagine même pas le regard de cette femme sur «une Algérie qu'elle a voulue
indépendante» et qui le lui rend sous forme d'une gamelle de semoule. La vraie
question des futures générations est donc celle-ci: ce pays mérite-t-il qu'on
se batte pour lui si, à la fin, il vous traite comme un mendiant ?

Le pire est que cette chronique n'a pas
assouvi le chroniqueur: il y a plus que de l'insulte, de la terreur, de
l'indignité, du scandale. Il y a quelque chose de plus sourd et de plus noir et
de terrible: c'est la mort d'une confiance. Le décès d'un rapport entre soi et
l'innocence. Aussi rusé que l'on puisse être, on croit toujours naïvement qu'un
héros restera un héros, mort ou vivant et que lorsqu'on se bat pour un pays ou
un peuple, il vous portera toujours sur son dos, même quand il ne saura pas
pourquoi. Les lettres de Djamila tuent ce mythe fondateur de la création et du
don de soi. A les lire, il ne reste en soi qu'une sourde méfiance et une
impossible colère.
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Message par nIzLa Lun 14 Déc - 17:11

Ou comment faire aimer ce pays aux générations futures....

Il y'a quelques jours lors d'une émission TV -dans le cadre de la commémoration du 11 décembre,des anciens moudjahed "version 19 Mars" s'évertuaient à nous expliquer comment ils ne sont pas tombé dans le piège des ennemis...en refusant de scander Algérie algérienne....pour scander Algérie musulmane.....comme leur ont demandé leurs chefs pas en 1962 mais en décembre 2009.
voila c'est dit...ces gens là sont obèses et couchés.
Les Djamila Bouhired-car il y a beaucoup de maquisards sincères et honnêtes-ont choisi de rester des moudjahed ...même pauvres mais dignes que d'être -comme la majorité des anciens moudjahed obèses et couchés.
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Message par nIzLa Sam 19 Déc - 7:31



Elle a fait reculer le Maroc en ternissant son image sur la scène internationale :
le triomphe de Aminatou Haidar

Rafik Tadjer

Amintou Haider a fait reculer Rabat. La militante sahraouie des droits de l’Homme a regagné, dans la nuit de jeudi à vendredi, sa ville natale Laâyoune, capitale occupée de son pays, le Sahara occidental, dans un avion médicalisée en provenance de Lanzarote (îles Canaries, Espagne) où elle avait observé une grève de la faim de plus d'un mois. L’annonce a été faite par les autorités marocaines. L'avion médicalisé dans lequel elle avait embarqué s'est posé sur l'aéroport de Laâyoune vendredi vers 00H15 locales (et GMT). Il avait quitté Lanzarote à 22H15 locales (et GMT). Elle regagne aisi le Sahara occidental sans avoir cédé sur la question de sa nationalité, à l'origine du bras de fer avec Rabat.

Mme Haider remporte ainsi dans son bras de fer avec le Maroc. Les autorités marocaines, qui l’avaient expulsé de l’aéroport de Laâyoune, ont fini par fléchir. La grève de la faim et la détermination de la militante sahraouie ont fini par payer. Le courage d’une femme a fait reculer le Maroc en ternissant son image sur la scène internationale. Rabat qui a accusé Alger d’avoir orchestré cette affaire perd ainsi son duel à distance avec l’Algérie. Un nouvel échec pour la diplomatie marocaine.
défil défil défil
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Message par nIzLa Sam 19 Déc - 7:54

nIzLa a écrit:


Mohammed Arkoun, Professeur émérite à la Sorbonne nouvelle, à liberté
“De l’islam asservi à l’islam libéré“
Par : Chabha Bouslimani


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 12657210
...............................................................................................................................


Voici un entretien d'un des plus grand intellectuel islamologue que connait le monde musulman,aujourd'hui....il a été visité et lu par par certains ...à la bonheur......mais ce que nous relevons c'est l'absence d'intervention de ceux qui ,toujours prompt à intervenir quant il s'agit d'islam ,.......mais en fait ceux là sont occupés à verser quotidiennement des versets sur le topic idoine et sur tout les autres .....
Mais chez ces gens là.....on ne pense pas monsieur ...on ne pense pas .....on compte (BREL)
Mais comme on dit chez nous......Fatma ateêqel argaziss wellah
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Message par nIzLa Mer 30 Déc - 14:09

A mes chers frères et sœurs




L’extraordinaire élan de solidarité, spontané et chaleureux, par lequel vous
avez répondu à mon cri de colère m’a profondément émue et bouleversée. De
nombreux messages venant d’Algérie mais aussi de France, d’Australie, du Canada,
d’Amérique et d’ailleurs m’ont réconfortée, c’est dire que la solidarité n’est
pas un vain mot chez les Algériens. Beaucoup, au prix de grands sacrifices, se
sont proposés qui pour donner un ou des organes, qui pour offrir ses biens, qui
pour donner sa pension de chahid. Cela m’a énormément touchée. Sans oublier les
larmes de ceux qui ne pouvaient pas les retenir. Cet élan de solidarité a amené
les responsables de la CNAS à laquelle j’étais affiliée à me délivrer une prise
en charge pour aller me faire soigner à l’étranger.

J’ai raté mon rendez-vous programmé cette semaine. Je ferai mon possible pour
me déplacer le plus tôt possible. Je vous ferai part des sommes récoltées grâce
à votre générosité, des dépenses effectuées et de l’utilisation des reliquats
comme je vous l’avais annoncé dans ma première lettre. Je ne voudrais pas
terminer sans vous dire, à vous tous, mes frères et sœurs toute ma
reconnaissance, et le mot est trop faible, et toute ma gratitude. Merci pour
votre confiance. Merci à tous ceux qui ont prélevé sur un salaire modique, un
peu de leur nécessaire, pour me maintenir en vie. Merci en espérant revenir
guérie en pleine possession de mes moyens.

Mme Djamila
Bouhired

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Message par massilia Mer 30 Déc - 21:40

nIzLa a écrit:
Said Mekbel mérite bien un deuxième hommage......

Chronique d’un terrien (par Maâmar FARAH)

Posté par coinlitteraire le 5 mars 2009


CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Maamar

Bejaia, peut-on ligoter le soleil ?

Pour déloger l’orage
Et congédier la haine
Que dis-tu d’une randonnée
Sur la crinière des nuages
Au-dessus de ma vallée
Sur la Côte de Saphir
Derrière les Babors
La perle s’étire
Dans son écrin azur
Le temps se souvient du temps
Où tu étais reine majestueuse
Béjaïa fille des étoiles

Mère courage
Le temps pleure en chantant
Au-dessus des rues discrètes
Et toi, ma sœur ô joli cœur
Tu fais de tendres pirouettes
Sur la glace en émoi
Applaudie par les badauds
Qui traînent sans passion
Comme un matin abasourdi
Lâché place Gueydon
Sur la foule des bateaux
Qui scrutent les balcons
Privés de leurs sourires
Les veines de la mémoire
Sont incorruptibles
Tu es l’Histoire
Tu es la mémoire inoxydable
La Soummam coule toujours
Comme le sang de la terre
Comme un torrent de passion
Naciria berceau de l’honneur
Dans ton silence cristallin
J’entends se cogner les armures
Et s’élever les cris des intrépides
Sauvée par Sidi Abdelkader
De tant de guerres et d’épreuves
Tu as résisté à la folie des humains
Et aux embuscades du temps
Dans le regard de Gouraya
J’ai vu l’étincelle unique
Qui fait tourner les jours
Dans le manège des saisons
Regarde la montagne
Elle raconte avec passion
Les chroniques de la ville
Ses gloires et ses déclins
Murmures de passion
Dans la mer et ses houles
Dans le ciel et son éclat
La montagne se couvre
D’un collier de lumières
Volées aux corniches
Qui errent vers Boulimate
Déchues de leur vent
La gueule ouverte sur l’océan
Paradis perdu, terre vide
Les amoureux reviendront
Miroirs têtus
Chambres désespérées
On croit entendre gémir
La roche amante
Quand halète le souvenir
Dans les lacis de la mémoire
Dans les vagues amères
Court une chimère
De bleu vêtue
Béjaïa, où est ta passion ?
Que fais-tu dans le noir
Ce n’est pas ta maison
Là-bas traîne l’histoire
Comme une indolence
Dans le creux des rades
Dans les vents des voiliers
Marine saline gamine
La montagne est jeune
Elle dit des mots du cœur
Qui errent et gambadent
Dans la cavalcade des jours
Et résonnent là-haut
Comme un tonnerre d’amour.
Dans tes rues endimanchées
J’ai vu courir une étoile
JSMB ! JSMB ! JSMB !
J’ai vu les couleurs de la victoire
Coiffées de rouge et de vert
De vert et de rouge
Sur le fronton de la montagne
Et la pommette des collines
Et même dans les cris
Des fans du MOB
Les frères ennemis
Oublient leur querelle
Quand c’est Gouraya qui le dit !
Derrière les barreaux
Peut-on ligoter le soleil
Et murer les héros ?
Vos convictions citoyennes
Sont du voyage
Par-dessus les monts
Pour atteindre les rivages
De nos espérances
Et voguer plus loin encore
A dos de vent et de promesses
Vers les terres de la Liberté.
Fiers Arouch, donnez-nous la main
Hissez-nous au-dessus de l’Adekar
Nous avons un poème à lire
Pour dire à Ifri
A la Soummam
Aux hommes debout
Que nous ne trahirons pas
Abane et Mekbel
Ben Boulaïd et Benhamouda
Belkaïd et Massinissa.
Madaure, 1er mars 2009

CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Mekbel

A


la mémoire de mon frère Saïd Mekbel tué par la haine intégriste. La
dernière fois que je l’avais vu, c’était dans les couloirs du Soir
d’Algérie, un 1er novembre 1994. Il partait pour la réception donnée
par le président Zeroual. Il était beau dans son costume noir. Ses
dernières paroles : «Fais attention à toi !» Puis, sa silhouette
s’estompa dans les brumes du souvenir. Gloire à tous les martyrs de la
seconde et grande Révolution algérienne des années 90 !


... C'est beau, cet homme m'est pourtant inconnu !
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Message par nIzLa Mer 30 Déc - 22:12

massilia a écrit:
nIzLa a écrit:
Said Mekbel mérite bien un deuxième hommage......



CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 Mekbel

A


la mémoire de mon frère Saïd Mekbel tué par la haine intégriste. La
dernière fois que je l’avais vu, c’était dans les couloirs du Soir
d’Algérie, un 1er novembre 1994. Il partait pour la réception donnée
par le président Zeroual. Il était beau dans son costume noir. Ses
dernières paroles : «Fais attention à toi !» Puis, sa silhouette
s’estompa dans les brumes du souvenir. Gloire à tous les martyrs de la
seconde et grande Révolution algérienne des années 90 !
Mammar Farah in le soir d'Algerie.


... C'est beau, cet homme m'est pourtant inconnu !

Je te comprend mon cher Marsilia(? CEUX QUI LAISSENT DES TRACES........POSTERITE - Page 5 28248 ?)....Cet homme fait partie des premiers ingénieurs en électromécanique de l'Algérie indépendante....Après avoir travaillé à la SONELGAZ...il s'est versé dans le journalisme....chroniqueur de talent: Chroniques,EL GHOUL dans le premier journal algerien "Algerie Républicain" et Mesmar Djeha dans le Matin.....C'est un homme qui a toujours refusé la compromission....Il se savait menacé....mais a catégoriquement refusé de quitter sa terre....Pourtant sa femme (Française) et ses enfants ont quitté -et c'est légitime-le pays.....parceque menacés......Said Mekbel est enterré au cimetière de sidi m'hamed Amokrane à Bejaia.....

Said fait partie de ses hommes et femmes qui n'ont pas abdiqué devant la peste verte qui à faillie-dans les années 90-bruler cette verte ....ALGERIE.
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Message par massilia Mer 30 Déc - 23:04

... gloire a cet Homme !

Ce simetière est à Sidi Ouali me semble t il ??
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