Coup de Coeur
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Re: Coup de Coeur
[" Quand Victor Hugo "célèbre" le Prophète de l'Islam;
bien sûr que certaines choses de l'Histoire lui échappaient, mais qu'importe ... c'est l'intention qui compte le plus ...
"L'AN NEUF DE L'HEGIRE
Comme s'il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne un reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu'il était chamelier.
Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour,
Les temps antérieurs, l'ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d'une amphore d'argent,
L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d'une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s'asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne,
Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière.
Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. "
Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui
D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l'étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ;
" Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ;
La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand.
Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. "
Un cheikh lui dit : " ô chef des vrais croyants ! le monde,
Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. "
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous
Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ;
Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. "
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d'un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! "
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
Il est né d'une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l'obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l'immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants !
Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ;
J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi
Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ;
Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l'ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. "
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n'est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d'une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. "
Il s'arrêta donnant audience à l'espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
" Ô vivants ! Je répète à tous que voici l'heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu,
Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. "
La foule s'écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya,
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. "
L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ;
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. "
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte.
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
" Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence.
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut."
Victor Hugo, le 15 janvier 1858. "]
Comme s'il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne un reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu'il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu'il était chamelier.
Il semblait avoir vu l'Eden, l'âge de d'amour,
Les temps antérieurs, l'ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l'œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d'une amphore d'argent,
L'air d'un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d'une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s'asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne,
Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière.
Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. "
Et son œil, voilé d'ombre, avait ce morne ennui
D'un vieux aigle forcé d'abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l'étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s'écria, se tournant vers la foule ;
" Peuple, le jour s'éteint, l'homme passe et s'écroule ;
La poussière et la nuit, c'est nous. Dieu seul est grand.
Peuple je suis l'aveugle et suis l'ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. "
Un cheikh lui dit : " ô chef des vrais croyants ! le monde,
Sitôt qu'il t'entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. "
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L'heure arrive. Ecoutez. Si j'ai de l'un de vous
Mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe ;
Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe. "
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d'un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t'assiste ! "
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d'Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J'ai complété d'Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l'aube pour précurseur.
Jésus m'a précédé, mais il n'est pas la Cause.
Il est né d'une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu'un limon par les vices noirci ;
J'ai de tous les péchés subi l'approche étrange ;
Ma chair a plus d'affront qu'un chemin n'a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l'obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu'à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l'immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l'homme d'en haut, tantôt l'homme d'en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n'empêche pas que je n'aie, ô croyants !
Tenu tête dans l'ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l'homme dans les ténèbres ;
J'ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j'ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu'un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu'ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m'attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! " C'est ainsi
Qu'après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j'ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m'avez dans l'épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l'aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l'aube éclore ;
Peuple, n'en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l'ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l'homme sombre. "
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d'avec l'abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n'est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L'enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n'aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d'or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d'une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu'une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. "
Il s'arrêta donnant audience à l'espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
" Ô vivants ! Je répète à tous que voici l'heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m'ont connu,
Et que, si j'ai des torts, on me crache aux visages. "
La foule s'écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d'Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu'il paya,
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. "
L'œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l'aube arriver ;
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. "
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu'Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l'on pleurait pendant qu'il priait de la sorte.
Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer.
" Qu'il entre. " On vit alors son regard s'éclairer
De la même clarté qu'au jour de sa naissance ;
Et l'Ange lui dit : " Dieu désire ta présence.
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut."
Victor Hugo, le 15 janvier 1858. "]
Re: Coup de Coeur
[[" Une histoire à méditer
Au 1er siècle de l’Hégire, dans la ville de Koufah, Sabeth marche sous un soleil brûlant en plein midi. Il arrive dans un jardin et voit une pomme tombée à terre. Il la ramasse et en mange la moitié. Puis il se rappelle qu’il n’a pas le droit de manger quelque chose qui ne lui appartient pas, il se blâme d’avoir mangé la moitié de cette pomme, et à ce moment, survient le jardinier.
Sabeth lui dit : «Je vous demande pardon pour la moitié de pomme que je viens de manger ; voilà, je vous rends ce qui reste de la pomme.»
Le jardinier dit : «Je ne suis pas le propriétaire du jardin, et je n’ai pas le pouvoir de vous accorder le pardon. »
«Qui est le propriétaire alors ?» demande Sabeth.
Le jardinier lui indique une maison. Sabeth s’y rend, demande à voir le propriétaire et lui raconte ce qui s’est passé.
Le propriétaire dit : «Je vous pardonne à une seule condition ! Si vous l’acceptez ; vous êtes pardonné, sinon vous me rendrez des comptes au jour du jugement dernier devant Celui qui veille tout le temps et qui n’oublie rien.»
Sabeth se mit à trembler de tout son corps, de peur que la condition ne soit trop dure.
«Quelle est cette condition ?» demanda-t-il. «Je veux vous donner ma fille en mariage », répondit le propriétaire.
«Est-ce là une condition ? C’est plutôt un prix de mérite et une récompense d’encouragement. »
Mais le propriétaire du jardin poursuit aussitôt : «Je vais vous décrire ma fille : elle est aveugle, sourde, muette, handicapée. Elle ne peut ni entendre, ni parler, ni voir, ni marcher ! Si vous la prenez pour épouse, je vous pardonne, sans cela vous ne pourrez pas bénéficier de mon pardon.»
Sabeth réfléchit longuement, la tête baissée... Puis il dit :
«Je l’épouserai. Maintenant, pardonnez-moi. Je la servirai devant Dieu Tout- Puissant.»
Le propriétaire fit venir deux compagnons du Prophète (QSSSL) pour être les témoins du mariage. Puis arrive le jour du mariage. Le père de la fille dit : «Je vous ai préparé une chambre dans ma maison.»
Il introduit ensuite sa fille dans la chambre et Sabeth entre à son tour. Il la voit assise et lui adresse le salut conformément aux préceptes de l’Islam. Son père lui avait dit qu’elle était aveugle, muette, sourde et handicapée. Or celle-ci répond à son salut puis se lève, et lui serre la main. Il constate alors qu’elle n’est ni aveugle, ni sourde, ni muette, ni handicapée ! Étonné, il s’exclame :
«Expliquez-moi ? Votre père vous avait décrite autrement !! Vous n’êtes donc pas aveugle, sourde, muette et handicapée ?»
Elle lui répond : «Mon père ne vous a pas menti : Il a dit que je ne voyais pas, et effectivement, je suis aveugle à tout ce qui puisse provoquer la colère de Dieu Tout-Puissant. Il vous a dit également que j’étais sourde : effectivement, mes oreilles n’ont jamais entendu ni médisance, ni diffamation, ni frivolité, ni futilité. Il vous a dit que j’étais muette : effectivement, je n’ai jamais prononcé de paroles susceptibles de susciter la colère de Dieu. Je suis muette à tout ce qui peut me divertir de mon adoration de Dieu. Il vous a dit que j’étais handicapée : effectivement, je ne fréquente aucun lieu qui ne donne pas satisfaction à Dieu. Je vais seulement à la mosquée et accomplis de bonnes œuvres. Mon père n’a pas menti mais a bien dit la vérité.»
Sabeth la regarde alors, et la trouve d’une beauté éblouissante. De leur union naquit le grand imam Abou Hanifa. "]]
Re: Coup de Coeur
[[ " "Legoual
par El-Guellil
Ils sont si simples les mots qui sentent la nature, ses épis, son pain, la cendre et l'iode de la mer. Les mots ne s'usent pas, ce sont les paroles des hommes asséchés à trop vite vouloir faire le tour de la comète avant d'avoir humé leur terroir. Ceux-là, ils sont perdus dans le reflet d'un miroir qui trompe sans jamais l'avouer. On dit que l'homme écrit les mois par peur de la mort et que chaque graphie est une victoire contre cette fin.
Fadaise ! Trouvez le mot de la fin et vous voilà immortel ! Derrière les mots se cachent plutôt d'autres desseins moins légitimes les uns que les autres.
Entre le scribe du temple et le plumitif de nos temps, il n'y a pas une grande différence. Ils se profilent toujours des privilèges et un statut. Le monde n'a pas assez changé dans ce domaine. La morale est toujours sauve dans une société de faux semblants et de vrais délires. C'est notre névrose, notre bassesse, notre aveuglement à croire que les mots, tous les mots, disent la vérité. Prenez un mot et cherchez la vérité et vous verrez que, loin d'elle, ils mentent tous. Alors, qui est l'esclave de l'autre : l'homme qui dit, ou le mot qui sonne même creux dans la bouche d'un repu qui ne distingue plus le chant des oiseaux sur le toit de sa demeure ? L'homme libre dit les mots comme ils traversent le plus mystérieux de son âme sans dévergondage ni extravagance; humblement. Il sait qu'à trop vouloir chercher à habiller les mots, il retombera inexorablement
dans la tribu décriée. Et la boucle est bouclée. Un cercle vicieux fermé qui emprisonne l'esprit et mène à la schizophrénie. Avec les mots, l'homme empaille ses rêves, ses émotions et son sentiment du monde qui lui échappe : faux semblant. On croit alors que les mots pénètrent l'âme de ses lecteurs alors qu'ils l'effleurent comme de vulgaires pierres qui ricochent sur l'onde d'une eau bien dormante !
Les faiseurs de mots ne sont pas nécessairement des faiseurs d'opinion. Pris dans leur propre piège, ils ne transpercent ni l'âme ni l'esprit, mais jouissent plutôt en relisant les empreintes typographiques de leurs «actes manqués». Ils omettront toujours que les mots ne transforment pas le monde. Qu'ils le vulgarisent tout simplement. C'est d'idées que nous manquons le plus pour donner forme à nos actes d'hommes. Là, est le hic... C'est l'hôpital qui se moque de la charité. "]
Tranche de Vie.
Mardi 22 décembre 2009."]
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5131268
Re: Coup de Coeur
Encore une petite "tranche de vie" ...
c'est fou tout ce qu'on peut rencontrer lorsqu'on s'y balade ...
j'ai été tentée de mettre celle ci "ailleurs" ... mais ... ma3lich ... passons ...
[[ " " De l'Histoire, ses originaux et ses copies...
par El-Guellil
Au fond des semelles depuis plusieurs lustres, fallait-il, parbleu!, attendre un exploit sportif, sorti au forceps de la matrice de la néo-génération des novembristes, pour que le pays retrouve enfin un moral gros comme ça ? Parce que copieusement dopé à la vitamine DZ, seule source d'énergie locale, le pays a repris des couleurs jusqu'à «entrer» à l'aise dans le costume étroit de ses propres contradictions. Mais au-delà du réveil bougrement beau mais surtout trop brutal du «gène» patriotique (longtemps mis en berne) de plusieurs générations d'Algériens post-indépendance, manifesté dans l'omniprésence de l'emblème national jusque dans les enceintes... des mosquées, faudrait-il se résoudre à croire que seuls les footeux pourraient réussir là où
les politiques ont trop souvent échoué ?
Parce que plus que ceux qui ont pour vocation (ou peut-être pour carrière et gros salaire), la génération des footeux a réussi à faire croire en un pays que l'on pensait honni par ses propres rejetons. L'autre leçon à marquer au fer rouge sur toutes les tablettes de nos écoles est celle de croire dur comme fer que la chance a
peut-être fini par sourire à ceux-là mêmes qui croient en leurs gros rêves. L'espoir étant une «denrée» jamais périssable, pour une foultitude d'Algériens, il s'agit surtout d'un emprunt fait au bonheur, en attendant de vibrer à se rompre les artères d'ici à juin prochain. La preuve par toutes nos impérities que ni le bon sens ni la capacité à marcher droit devant ne sont l'apanage de ceux qui sont nés avant nous, cette magnifique propension de nos jeunots à carburer fort pour un pays qui ressemble peut-être pas à leurs rêves éveillés.
L'histoire de Chalachou, ce père à l'âme novembriste et son fils petit Choux «entraîné» malgré lui dans la fange par un simple «chahut de gamin», paumé entre un passé confisqué et un avenir castré, revient au présent comme un verdict sans appel:
«Il est permis de violer l'Histoire, à condition de lui faire des enfants...». Et devinez qui sont les enfants de l'Histoire, notre Histoire à nous seuls ? N'en déplaise à ceux qui «pinaillent» trop en disant que l'Histoire, ça ressemble terriblement à une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies..."]
Tranche de Vie.
Mercredi 23 décembre 2009. "]
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5131351
c'est fou tout ce qu'on peut rencontrer lorsqu'on s'y balade ...
j'ai été tentée de mettre celle ci "ailleurs" ... mais ... ma3lich ... passons ...
[[ " " De l'Histoire, ses originaux et ses copies...
par El-Guellil
Au fond des semelles depuis plusieurs lustres, fallait-il, parbleu!, attendre un exploit sportif, sorti au forceps de la matrice de la néo-génération des novembristes, pour que le pays retrouve enfin un moral gros comme ça ? Parce que copieusement dopé à la vitamine DZ, seule source d'énergie locale, le pays a repris des couleurs jusqu'à «entrer» à l'aise dans le costume étroit de ses propres contradictions. Mais au-delà du réveil bougrement beau mais surtout trop brutal du «gène» patriotique (longtemps mis en berne) de plusieurs générations d'Algériens post-indépendance, manifesté dans l'omniprésence de l'emblème national jusque dans les enceintes... des mosquées, faudrait-il se résoudre à croire que seuls les footeux pourraient réussir là où
les politiques ont trop souvent échoué ?
Parce que plus que ceux qui ont pour vocation (ou peut-être pour carrière et gros salaire), la génération des footeux a réussi à faire croire en un pays que l'on pensait honni par ses propres rejetons. L'autre leçon à marquer au fer rouge sur toutes les tablettes de nos écoles est celle de croire dur comme fer que la chance a
peut-être fini par sourire à ceux-là mêmes qui croient en leurs gros rêves. L'espoir étant une «denrée» jamais périssable, pour une foultitude d'Algériens, il s'agit surtout d'un emprunt fait au bonheur, en attendant de vibrer à se rompre les artères d'ici à juin prochain. La preuve par toutes nos impérities que ni le bon sens ni la capacité à marcher droit devant ne sont l'apanage de ceux qui sont nés avant nous, cette magnifique propension de nos jeunots à carburer fort pour un pays qui ressemble peut-être pas à leurs rêves éveillés.
L'histoire de Chalachou, ce père à l'âme novembriste et son fils petit Choux «entraîné» malgré lui dans la fange par un simple «chahut de gamin», paumé entre un passé confisqué et un avenir castré, revient au présent comme un verdict sans appel:
«Il est permis de violer l'Histoire, à condition de lui faire des enfants...». Et devinez qui sont les enfants de l'Histoire, notre Histoire à nous seuls ? N'en déplaise à ceux qui «pinaillent» trop en disant que l'Histoire, ça ressemble terriblement à une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies..."]
Tranche de Vie.
Mercredi 23 décembre 2009. "]
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5131351
Re: Coup de Coeur
Tu sais que t'es algérien quand:
<blockquote><blockquote>
tu ne tiens pas debout facilement, il te faut un mur, une voiture ou n'importe quoi.
tu n'es pas entièrement arabe. tes ancêtres sont turcs, berbères, espagnols, français, touaregs, siciliens.
tu penses savoir parler arabe, mais essaies de discuter avec des gens du moyen-orient !
tu peux reconnaître tous les accents algériens
si t'es de l'est, tu te moques des gens de l'ouest et vice-versa
si t'es d'Alger, tu te moques de tout le monde
si t'es du sud, tu manges des dattes
les hommes dansent mieux que les femmes (surtout chez les kabyles)
t'écoutes du raï surtout quand t'es à l'étranger
quand t'es en Algérie, tes cousins te font écouter Céline Dion en te disant 'c'est la musique de chez toi hein ?!'
Dès que quelqu'un s'en va, on commence à parler de lui. En bien ou en mal
Tes conversations concernent SURTOUT les autres. tu peux pas 't'occuper de tes affaires !
Tu appelles les amis de tes parents, ou les parents de tes amis, « tonton » ou « tata » même s’ils ne sont pas de ta famille
tu portes des tongs Adidas-Lacoste
tu embrasses des cousins que tu n'as jamais vu de ta vie
Mohamed
se dit Moh ou Moha. s'il y'en a 2, alors c'est Moha k'bir (le grand) et
Moha s'ghir (le petit). s'il y'en a un troisième, c'est Moha lakhor
(l'autre)
tu aime squatter la terrasse des cafés et parler des passants
si tu es une fille, ton prénom finit par un A
dans les mariages, des mères viennent te demander si t'es célibataire, et si oui, où est ta mère.
Les femmes algériennes entres elles, jouent à 'qui parle le plus fort'
ou à 'qui a le plus de bijoux'
l'inspecteur Tahar est ton héros preferé
tu manges TOUT avec du pain. même le pain.
tu es trop fier pour accepter quelque chose sans payer. ou être payé après avoir rendu service
tu négocies jamais tellement t’as du nif
quand tu t'ennuie, tu fais chier le premier venu. surtout quand c'est un policier ou un gars de l'administration.
quand tu dis 'j'vais au bled' ça veut dire 'j'vais en Algérie'
une fois en Algérie, si tu dis 'j'vais au bled' ça veut dire que tu vas voir la famille à la campagne ou à la montagne
tu es têtu et très caractériel
tu respectes tes parents et tes aînés en général, quoiqu'il arrive
tu as algerianisé la langue française
à l'aéroport, ton sac est IMMENSE avec des rayures bleu blanc rouge
quand t'es en Algérie, tu dis 'pays de Mot interdit' quand t'es de retour en Europe, tu pleures ta race pendant 3 mois !
tu passes des journées entières avec le même cure-dent entre les lèvres
tout ce qui est bien, est qualifié de 'la classe'
le tunning consiste à coller des stickers de la JSK/USMA/MCA/ESS/JSMB et à mettre une serviette sur le tableau de bord
ou des stickers vache qui rit aussi
déjà, ta voiture, c'est une diesel
et c'est une Pigeot ou une Rinault
et le carburant, c'est JP Naftal
tu dis 'ça va' au moins 8 fois dans la même conversation
à la fin de la conversation, t'es au courant de tout c'qui s'passe dans la famille de ton ami
quand tu entends 'one two three' tu peux pas t'empecher de crier 'viva l'algérie' !
tu as un poster de Zinedine Zidane
tu as mangé à la pizziria Titanic ou que tu as pris un tchizeburger au quicky
tu as des autocollants 'A vendre' sur ta voiture alors qu'en fait elle ne l'est pas
lorsque tu portes ton nouveau costume tes cousins de lance 'Hata sahbi' ou 'La tchitchi'
a force de voir la photo de Boumedienne dans le salon de tes parents tu croyais que Houari c'etait Âamek ou khalek
quand même lorsque l'équipe nationale joue contre l' brizil ou l'argentine tu penses qu'elle va gagner
quand même sans avoir vu le match en 1982 tu sais que l'Algérie l'rabhet l'Allemagne tellement ton père t'a raconté ce match
tu es fier qu’un geste technique de football porte le nom d’un algérien (la « Madjer »)
tu penses que Rafik Saïfi n’est pas à sa place et qu’il devrait jouer au Barça.
quand regarder un film sur les chaînes allemandes du baraboule c'est toujours mieux que regarder la chaîne algérienne
tu n'as pas compris comment le présentateur du journal algerien avait pu prendre autant de poids en si peu de temps
les
films les plus loués au videoclub sont ceux de Brice Li, Chuck Nourris,
Arland (Arnold Schwarzenegger), Stiven Sigale ou bien Vondame
tu as toujours des frissons dans le dos lorsque tu écoutes pour la centième fois Cheb Mami chanter 'Bladi'
quand
ton père t'a raconté mille fois que le directeur de la NASA est
algérien, que Ronaldo a grandi a Bab el Oued ou que Schumacher est de
Mostghanem !!
Quand tu parles au téléphone avec le bled, tu hurles au combiné, parce que ton interlocuteur est loin
quand y'a une coupure d'eau ou d'électricité d'une semaine et pour toi, c'est NORMAAAAAAL.
quand quelqu'un crie 'ja l'ma !' tu te mets à courir dans tous les sens avec des jerrycans pleins les bras !
tu
passes ton temps a te plaindre de l'Algérie quand t'es avec des
algériens, mais tu ne supportes pas qu'un étranger fasse une remarque
sur ton bled même si c'est VRAI
tu t’inventes des missions (comme chercher le chat) quand il y a une scène osée à la tv et que t’es avec tes parents
tu critiques sans crainte le président et les généraux devant n’importe qui car tu fais partie d’un peuple rebelle et insoumis
tu t’emportes pour un oui ou non sans prendre du recul et d’analyser avant.
tes parents t’ont dit une centaine de fois que c’était mieux à l’époque de Boumediene
tu as pleuré devant la tv le jour de l’assassinat de Boudiaf
Tu as pleuré après le but de Antar yahia......
</blockquote></blockquote>
nIzLa- Les Rois du Forum
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Localisation : en tout cas pas chez toi
Date d'inscription : 15/05/2007
Re: Coup de Coeur
Il y a une semaine, un peu avant la "tempête", je disais à un ami que mes rêves s'inscrivent dans la durée et concernent tous les enfants de mon pays ...
Un peu comme ceux de Bachir Hadj Ali, dans "Que la joie demeure!" ... et plus encore ...
J'en profite pour vous souhaiter un bon Yennayer et Aseggas ameggaz 2961... bonne année ... avec Santé, bonheur et le meilleur dont vous rêvez ...
" " Rêves en désordre
Je rêve d'îlots rieurs et de criques ombragées
Je rêve de cités verdoyantes silencieuses la nuit
Je rêve de villages blancs bleus sans trachome
Je rêve de fleuves profonds sagement paresseux
Je rêve de protection pour les forêts convalescentes
Je rêve de sources annonciatrices de cerisaies
Je rêve de vagues blondes éclaboussant les pylônes
Je rêve de derricks couleur de premier mai
Je rêve de dentelles langoureuses sur les pistes brûlées
Je rêve d'usines fuselées et de mains adroites
Je rêve de bibliothèques cosmiques au clair de lune
Je rêve de réfectoires fresques méditerranéennes
Je rêve de tuiles rouge au sommet du Chélia
Je rêve de rideaux froncés aux vitres de mes tribus
Je rêve d'un commutateur ivoire par pièce
Je rêve d'une pièce claire par enfant
Je rêve d'une table transparente par famille
Je rêve d'une nappe fleurie par table
Je rêve de pouvoirs d'achat élégants
Je rêve de fiancées délivrées des transactions secrètes
Je rêve de couples harmonieusement accordés
Je rêve d'hommes équilibrés en présence de la femme
Je rêve de femmes à l'aise en présence de l'homme
Je rêve de danses rythmiques sur les stades
Et de paysannes chaussées de cuir spectatrices
Je rêve de tournois géométriques inter-lycées
Je rêve de joutes oratoires entre les crêtes et les vallées
Je rêve de concerts l'été dans des jardins suspendus
Je rêve de marchés persans modernisés
Pour chacun selon ses besoins
Je rêve de mon peuple valeureux cultivé bon
Je rêve de mon pays sans tortures sans prisons
Je scrute de mes yeux myopes mes rêves dans ma prison."
Bachir Hadj Ali."
Un peu comme ceux de Bachir Hadj Ali, dans "Que la joie demeure!" ... et plus encore ...
J'en profite pour vous souhaiter un bon Yennayer et Aseggas ameggaz 2961... bonne année ... avec Santé, bonheur et le meilleur dont vous rêvez ...
" " Rêves en désordre
Je rêve d'îlots rieurs et de criques ombragées
Je rêve de cités verdoyantes silencieuses la nuit
Je rêve de villages blancs bleus sans trachome
Je rêve de fleuves profonds sagement paresseux
Je rêve de protection pour les forêts convalescentes
Je rêve de sources annonciatrices de cerisaies
Je rêve de vagues blondes éclaboussant les pylônes
Je rêve de derricks couleur de premier mai
Je rêve de dentelles langoureuses sur les pistes brûlées
Je rêve d'usines fuselées et de mains adroites
Je rêve de bibliothèques cosmiques au clair de lune
Je rêve de réfectoires fresques méditerranéennes
Je rêve de tuiles rouge au sommet du Chélia
Je rêve de rideaux froncés aux vitres de mes tribus
Je rêve d'un commutateur ivoire par pièce
Je rêve d'une pièce claire par enfant
Je rêve d'une table transparente par famille
Je rêve d'une nappe fleurie par table
Je rêve de pouvoirs d'achat élégants
Je rêve de fiancées délivrées des transactions secrètes
Je rêve de couples harmonieusement accordés
Je rêve d'hommes équilibrés en présence de la femme
Je rêve de femmes à l'aise en présence de l'homme
Je rêve de danses rythmiques sur les stades
Et de paysannes chaussées de cuir spectatrices
Je rêve de tournois géométriques inter-lycées
Je rêve de joutes oratoires entre les crêtes et les vallées
Je rêve de concerts l'été dans des jardins suspendus
Je rêve de marchés persans modernisés
Pour chacun selon ses besoins
Je rêve de mon peuple valeureux cultivé bon
Je rêve de mon pays sans tortures sans prisons
Je scrute de mes yeux myopes mes rêves dans ma prison."
Bachir Hadj Ali."
Réveille-toi ...
Bonsoir à tous,
Comme pour partager la joie des égyptiens qui ont vaincu un (petit) pharaon, et comme pour leur offrir un cadeau pour leur révolution, je ne résiste pas à ce coup de cœur ... un texte que j'aime et que j'ai déjà posté sur la première page de cette rubrique ... le 5 novembre 2006 ... moins d'un mois après mon inscription ...
Les anciens s'en souviennent ...
Je ne veux embêter personne avec ce texte et l'heure n'est pas aux disputes entre nous ...
Avec toute mon amitié
[" "Réveille-toi
Réveille-toi...il est l’heure. Le plus dangereux des sommeils est celui dont tu n’es plus conscient. L’habitude est un soporifique. Aux effets lourds, intenses, efficaces. Réveille-toi ! Parfois des accès de lucidité t’ébranlent mais tu finis très souvent par trouver une justification à ta fatigue entretenue : tes propres manques, tes défauts, ton difficile passé, la somme "incalculable" de tes péchés d’hier ou d’aujourd’hui, ou encore tes sœurs et tes frères, cette "communauté" qui n’en finit pas de se déchirer et de te décevoir. A quoi bon ? A quoi bon te réveiller, résister, t’engager, lutter alors que tu te sens si perdu ? A quoi bon te défendre quand tant d’êtres humains semblent t’avoir condamné...toi ou ta communauté. S’éloigner, s’asseoir ou se coucher est l’issue de qui ne se sent plus la force de témoigner.
Ma sœur, mon frère, si tous les hommes de la terre t’avaient condamné(e) à cause d’un défaut de l’apparence ou pour le pire des crimes, pour un détail ou encore une "inexcusable" faute...et bien, sache que Dieu saurait encore t’accompagner, t’écouter et te pardonner. Il est près de toi, de tes efforts, de tes espoirs, de ton humanité. Il est le Rapproché qui dispense la force, l’énergie et l’espoir quand tous, jusqu’à toi-même, pourraient vouloir t’annihiler. Retrouve les chemins de la Lumière. Réveille-toi...revenir à l’essentiel c’est l’espace de sa foi, de son affection et de ses sentiments. Fais-toi un cadeau, un seul, pour la vie : offre-toi l’exigence de la lucidité.
Pas simple, peu aisé. Difficile, en effet, le premier matin de ce réveil...quand les doutes t’assaillent, quand tu ne sais plus ce que tu peux ni ce que tu vaux, quand la tâche parait si énorme et si impossible, quand tu constates, autour de toi, tant de douleurs, tant d’injustices. C’est le premier défi, la première épreuve. Ton premier ennemi est ta propre négligence. Tu t’es habitué à laisser aller, sans attention ni maîtrise, ton temps, tes affaires, tes paroles, ton intimité. Tu dors...éveillé, et comme tu n’es pas seul(e), tu te sens très normal(e), bien guidé(e). Première résistance : réveille-toi et reprends possession de ton coeur, aménage ton temps, donne un espace à ta mémoire, fais face à tes doutes, construis et approfondis tes connaissances. Tous les jours, chaque jour. Réveille-toi, respecte-toi...pour mieux nous respecter, nous tous, tes soeurs, tes frères, en Dieu et en humanité. Il faut continuer. Le dépôt que tu portes, les cieux, la terre et les montagnes l’ont refusé et en ont eu peur. La responsabilité est lourde mais la confiance en Dieu donne la force et l’énergie à celle et à celui qui sont déterminés. Sois lucide et exigeant dans ta vie privée, tu sauras être généreux et libre avec l’humanité.
Les défis sont nombreux et il faut t’engager, discuter, résister, réformer. Refuse la superficialité, les caricatures, le rejet, l’exclusion, la marginalité. Résiste à tous les pouvoirs arbitraires, celui de l’image qui peut te tromper, comme celui des fausses libertés qui lentement colonisent ton esprit et ton intimité. Apprends à dire " non ! " devant l’inacceptable, apprends à te lever même si tous ont plié. Sois de ceux dont on aime la chaleur...autant que l’on peut redouter leur parole de vérité face à le tyrannie, au mensonge, à l’injustice, à la duplicité. Apprends le sacrifice, le don, la responsabilité : dialogue avec le Très-haut, et deviens la voix de qui n’a plus de voix, le cœur près des êtres qui cherchent la chaleur, l’avocat de tous les oubliés, la conscience des logiques sans conscience. Réveille-toi !
La foi est ta liberté, la justice ta responsabilité.
Du plus profond amour naît la plus intense des exigences vis-à-vis de Dieu, de ton cœur et des êtres humains. Réveille-toi...mais n’oublie pas de rêver, les yeux ouverts, le cœur éveillé. Sans fuir, avec dignité."
Tariq Ramadan."]
Comme pour partager la joie des égyptiens qui ont vaincu un (petit) pharaon, et comme pour leur offrir un cadeau pour leur révolution, je ne résiste pas à ce coup de cœur ... un texte que j'aime et que j'ai déjà posté sur la première page de cette rubrique ... le 5 novembre 2006 ... moins d'un mois après mon inscription ...
Les anciens s'en souviennent ...
Je ne veux embêter personne avec ce texte et l'heure n'est pas aux disputes entre nous ...
Avec toute mon amitié
[" "Réveille-toi
Réveille-toi...il est l’heure. Le plus dangereux des sommeils est celui dont tu n’es plus conscient. L’habitude est un soporifique. Aux effets lourds, intenses, efficaces. Réveille-toi ! Parfois des accès de lucidité t’ébranlent mais tu finis très souvent par trouver une justification à ta fatigue entretenue : tes propres manques, tes défauts, ton difficile passé, la somme "incalculable" de tes péchés d’hier ou d’aujourd’hui, ou encore tes sœurs et tes frères, cette "communauté" qui n’en finit pas de se déchirer et de te décevoir. A quoi bon ? A quoi bon te réveiller, résister, t’engager, lutter alors que tu te sens si perdu ? A quoi bon te défendre quand tant d’êtres humains semblent t’avoir condamné...toi ou ta communauté. S’éloigner, s’asseoir ou se coucher est l’issue de qui ne se sent plus la force de témoigner.
Ma sœur, mon frère, si tous les hommes de la terre t’avaient condamné(e) à cause d’un défaut de l’apparence ou pour le pire des crimes, pour un détail ou encore une "inexcusable" faute...et bien, sache que Dieu saurait encore t’accompagner, t’écouter et te pardonner. Il est près de toi, de tes efforts, de tes espoirs, de ton humanité. Il est le Rapproché qui dispense la force, l’énergie et l’espoir quand tous, jusqu’à toi-même, pourraient vouloir t’annihiler. Retrouve les chemins de la Lumière. Réveille-toi...revenir à l’essentiel c’est l’espace de sa foi, de son affection et de ses sentiments. Fais-toi un cadeau, un seul, pour la vie : offre-toi l’exigence de la lucidité.
Pas simple, peu aisé. Difficile, en effet, le premier matin de ce réveil...quand les doutes t’assaillent, quand tu ne sais plus ce que tu peux ni ce que tu vaux, quand la tâche parait si énorme et si impossible, quand tu constates, autour de toi, tant de douleurs, tant d’injustices. C’est le premier défi, la première épreuve. Ton premier ennemi est ta propre négligence. Tu t’es habitué à laisser aller, sans attention ni maîtrise, ton temps, tes affaires, tes paroles, ton intimité. Tu dors...éveillé, et comme tu n’es pas seul(e), tu te sens très normal(e), bien guidé(e). Première résistance : réveille-toi et reprends possession de ton coeur, aménage ton temps, donne un espace à ta mémoire, fais face à tes doutes, construis et approfondis tes connaissances. Tous les jours, chaque jour. Réveille-toi, respecte-toi...pour mieux nous respecter, nous tous, tes soeurs, tes frères, en Dieu et en humanité. Il faut continuer. Le dépôt que tu portes, les cieux, la terre et les montagnes l’ont refusé et en ont eu peur. La responsabilité est lourde mais la confiance en Dieu donne la force et l’énergie à celle et à celui qui sont déterminés. Sois lucide et exigeant dans ta vie privée, tu sauras être généreux et libre avec l’humanité.
Les défis sont nombreux et il faut t’engager, discuter, résister, réformer. Refuse la superficialité, les caricatures, le rejet, l’exclusion, la marginalité. Résiste à tous les pouvoirs arbitraires, celui de l’image qui peut te tromper, comme celui des fausses libertés qui lentement colonisent ton esprit et ton intimité. Apprends à dire " non ! " devant l’inacceptable, apprends à te lever même si tous ont plié. Sois de ceux dont on aime la chaleur...autant que l’on peut redouter leur parole de vérité face à le tyrannie, au mensonge, à l’injustice, à la duplicité. Apprends le sacrifice, le don, la responsabilité : dialogue avec le Très-haut, et deviens la voix de qui n’a plus de voix, le cœur près des êtres qui cherchent la chaleur, l’avocat de tous les oubliés, la conscience des logiques sans conscience. Réveille-toi !
La foi est ta liberté, la justice ta responsabilité.
Du plus profond amour naît la plus intense des exigences vis-à-vis de Dieu, de ton cœur et des êtres humains. Réveille-toi...mais n’oublie pas de rêver, les yeux ouverts, le cœur éveillé. Sans fuir, avec dignité."
Tariq Ramadan."]
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